Il y a près de trois ans, l'équipe de France affrontait l'Islande en quarts de finale de « son » Euro, pour une large victoire (5-2). Un parcours aussi exceptionnel qu'innattendu pour les Islandais, vainqueurs à la surprise générale de l'Angleterre en huitièmes de finale (2-1) après avoir été menés. Si depuis les Bleus de Didier Deschamps ont joué la finale de l'Euro et surtout remporté la Coupe du monde en Russie, l'Islande n'est pas toujours parvenue à confirmer.
Dans la foulée de l'Euro, l'Islande se qualifie pour la première phase finale de Coupe du monde de son histoire en terminant première d'un groupe qui comportait notamment... la Turquie, qui pourrait être son principal concurrent pour la qualification dans ce groupe H. 22 points pris sur 30 possibles contre la Turquie donc, mais aussi la Croatie, l'Ukraine, la Finlande et le Kosovo. Un beau parcours qui ne sera guère recompensé en Russie, puisque les Islandais sont éliminés dès la phase de poules avec un seul point pris contre une petite Argentine (1-1), avant deux défaites devant le Nigeria (0-2) et la Croatie (1-2).
Pire, en battant Andorre vendredi dernier pour son premier match dans cette poule d'éliminatoires (2-0), l'Islande a gagné pour la première fois depuis son dernier match éliminatoire pour le Mondial. C'était face au Kosovo, le 9 octobre 2017 (2-0) ! Les hommes d'Erik Hamren n'ont pris aucun point face à la Belgique et la Suisse en Ligue des Nations à l'automne, et quand ils pensaient pouvoir s'imposer contre l'équipe de France en amical, Kylian Mbappé rentrait pour mettre fin à leurs espoirs en fin de rencontre.
Ces éliminatoires pour le prochain Championnat d'Europe apparaissent donc comme un bon moyen pour l'Islande de se relancer et de tenter de retrouver la dynamique qui l'avait portée jusqu'en quarts de finale, il y a trois ans. Dans un groupe H qui comporte également la France, la Turquie, l'Albanie, la Moldavie et Andorre, tout semble ouvert pour les « Strákarnir okkar”. La victoire inaugurale en Andorre va dans ce sens.
Malgré tout, cette équipe d'Islande a peu changé par rapport à celle de 2016, puisque neuf des onze titulaires contre la France à l'Euro l'étaient de nouveau vendredi en Andorre. Deux changements principaux toutefois sur le plan offensif : le milieu d'Everton Gylfi Sigurdsson évolue désormais un cran plus haut, au poste de meneur, ce qui leui permet d'augmenter fortement son influence sur le jeu de son équipe. Contre Andorre, il jouait derrière une pointe unique, Alfred Finnbogason. L'attaquant d'Augsbourg, auteur de 10 réalisations cette saison en Bundesliga, a pris la place de l'ancien nantais Kolbeinn Sightorsson.
.png?auto=webp&format=pjpg&width=640&quality=60)
