Le président de la Juventus, Andrea Agnelli, a exposé sa vision de la Super League, à l'heure du retrait des six clubs anglais initialement impliqués. L'annonce de la création d'une nouvelle compétition continentale contenant les clubs les plus riches du monde a été accueillie avec un énorme contrecoup ces derniers jours, partout en Europe.
Super League, Arsenal présente ses excuses : "Nous avons commis une erreur"
Manchester United, Manchester City, Chelsea, Arsenal, Liverpool et Tottenham ont déjà déclaré leur intention collective de se retirer, mais six clubs italiens et espagnols restent à bord, dont la Juventus Turin, Championne d'Italie, dont le président est venu défendre l'initiative controversée au Corriere dello Sport et à La Repubblica.
"Nous avons besoin de règles économiques et financières strictes"
"Nous voulons rester proches de nos supporters. Notre volonté est de créer une compétition qui puisse apporter des bénéfices à l'ensemble de la pyramide du football, en augmentant considérablement ce qui est distribué aux autres clubs. Une compétition, je souligne, qui reste ouverte et qui offre cinq places aux autres clubs (...) Le plus gros problème de l'industrie du football est la stabilité. 40% des 15-24 ans n'ont aucun intérêt pour le football. Nous avons besoin d'une compétition capable de s'opposer à ce qu'ils reproduisent sur les plateformes numériques, en transformant le virtuel en réel", a justifié Andrea Agnelli, soucieux de placer les rencontres européennes au-dessus de tout le reste.
"Le football n'est plus un jeu mais un secteur industriel et la stabilité est nécessaire. Même à la maison. En Europe, le match qui vaut le plus n'est pas la finale de la Ligue des champions mais les barrages de la première division anglaise pour accéder à la Premier League : 150 millions. Ce n’est pas de la stabilité. Nous avons besoin de règles économiques et financières strictes telles que celles établies dans la Super League", a ensuite expliqué le Transalpin, qui croit dur comme fer à ce projet novateur.
Néanmoins, suite au retrait des six clubs anglais, ajoutés aux refus du Bayern Munich, du Borussia Dortmund et du Paris Saint-Germain, force est de constater que le projet a du plomb dans l'aile. Il a d'ailleurs été officiellement suspendu, les créateurs de la Super League souhaitant prendre le temps de réfléchir à une formule plus adaptée.
