L'entraîneur de l'Atletico Madrid, Diego Simeone, n'en veut pas à Antoine Griezmann après le départ de ce dernier pour Barcelone. Il reconnait même qu'une séparation s'imposait cet été car sinon il y aurait eu un risque pour que leur relation commune se détériore.
En ce moment, Simeone travaille pour rebâtir l'Atletico et avec l'objectif de pouvoir de nouveau viser les trophées les plus convoités. Une nouvelle ère qui démarre donc sans Griezmann. Filipe Luis, Diego Godin, Lucas Hernandez, Rodri et Juanfran ont également quitté le navire, remplacés dans la capitale espagnole par Felipe, Mario Hermoso, Hector Herrera, Renan Lodi, Marcos Llorente et Kieran Trippier. Le Portugais Joao Felix, lui, a la lourde mission de faire oublier l'ancienne star de l'équipe.
Godin, Filipe Luis, Juanfran et Fernando Torres ont eu droit à des adieux remarqués lorsqu'ils sont partis, mais pas Griezmann. Les socios de l'équipe ont peu gouté au fait qu'il est continuellement menacé de partir et qu'il a été en contacts avec le Barça en plein milieu de la saison.

"Un garçon extraordinaire et que j'aime beaucoup"
Dans un entretien à La Nacion, Simeone a trouvé une explication au fait que le Mâconnais soit parti discrètement sans aucun hommage : "Parce qu'il n'a pas passé autant de temps que les autres au club. Certes, sa période était significative d'un point de vue sportif. Mais, les autres, d'une autre manière, ont illuminé les cœurs des fans de l'Atletico. Les chiffres d'Antoine sont énormes. En cinq ans, il figurait parmi les cinq meilleurs buteurs de l'histoire du club".
Le transfert de l'international tricolore reste tout de même une grosse perte pour les Matelassiers. Mais, "El Cholo" ne s'en formalise pas. Pour lui, c'était même le bon moment pour que leurs chemins respectifs se séparent. "Quand il est venu me dire qu'il partait, je le sentais déjà, a-t-il révélé. Je pense qu'il a cherché le moment le plus approprié dans sa quête pour continuer à s'améliorer. Il est jeune, il a du talent, c'est un garçon extraordinaire que j'aime beaucoup, et le meilleur moyen de maintenir cette affection est le respect. Je comprends que d'autres ont aussi des besoins. Tant que d'autres ont des besoins qui ne modifient pas les miens, c'est formidable. Si les besoins de celui qui reste modifient mes besoins, nous ne pourrons peut-être plus être amis."
Durant les mois et les années à venir, Griezmann va pouvoir exercer son talent à côté de l'un des plus grands footballeurs de l'histoire, Lionel Messi. C'est presque un aboutissement pour lui et Simeone a eu le mérite d'aider le champion du monde à devenir ce joueur exceptionnel pour lequel le Barça a payé un montant de 120M€.
"Lorsque Griezmann est arrivé, il n'était pas un attaquant, il était un ailier gauche, se rappelle-t-il. Quand je l'ai fait jouer dans ce rôle [en tant qu'attaquant], on m'a dit remettez-le sur le flanc. Mais pourquoi voudrait-il jouer sur l'aile s'il est rapide, très à l'aise dans l'axe, bon avec sa tête et doté d'une très belle frappe ? Pourquoi voudriez-vous le faire jouer sur un côté ?!" Une déclaration intéressante et qui s'apparente aussi à un conseil à Ernesto Valverde, le coach blaugrana.




