PSG : Le temps de la reconstruction

"Ce n'est pas en un match qu'on va tout faire oublier". Mbappé, à l'issue du match a donné le ton. Oui, le PSG en a mis 5... mais à Metz. Et même si c'est toujours bon à prendre pour la confiance, la Ligue 1 n'est pas la compétition dans laquelle les Parisiens doutent. Après la désillusion en Ligue des Champions, il faut se reconstruire.

PSG, Emery : "J'assume mes responsabilités"

En tout premier lieu, il était important d'admettre qu'ils sont passés à côté de leur match retour face au Real Madrid. L'ancien Monégasque, toujours aussi lucide dans ses analyses l'a très bien expliqué : "On n'a pas montré le meilleur visage du PSG. Maintenant il faut assumer et se remettre au travail. Chaque détail compte contre ce genre d'équipes, la moindre erreur peut se payer cash, et on a payé pas mal je pense". Le mea culpa dont il a fait preuve avec sincérité est une base solide pour la suite des évènements : "Tout le monde sait qu'on est déçus, qu'on a déçu les fans, tous les gens qui nous supportent mais on essaye de repartir de l'avant. On essaye de se remettre dans le droit chemin comme il faut. C'est vrai que la digestion est difficile mais on est des professionnels, on doit tourner la page, et tout de suite passer à autre chose". 

"La différence entre grands joueurs et champions"

Le principal reproche fait aux Parisiens est de réitérer, année après année, les mêmes erreurs, de ne tirer aucune leçon afin de grandir comme ils le souhaitent (et clament fort). Mais il semblerait que, malgré la défaite, ils aient enfin retenus certains enseignements : "Je pense qu'on a déjà appris, même si on va encore apprendre. Ce n'est pas maintenant qu'on verra ce qu'on a appris, c'est l'année prochaine si on arrive à être en 8e de finale qu'on verra si on refera les mêmes erreurs. On a vu la différence entre des grands joueurs et des champions". La phrase est lâchée. Kylian Mbappé, 19 ans, est certainement l'un des plus clairvoyants de cette équipe.  

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Si les joueurs assument leur responsabilités, Unai Emery est celui qui cristallise l'énorme déception des supporters du club de la capitale. A l'annonce de son nom, une majorité d'entre eux ont sifflé son nom. Une attitude que le jeune attaquant n'approuve pas : "S'ils choisissent de siffler le coach, ils doivent tous nous siffler parce qu'on est partis tous ensemble et c'est tous ensemble qu'on a perdu. Ce n'est pas Unai Emery qui a perdu, c'est le PSG donc c'est à nous tous d'être sifflés". De son côté, le Basque assume la pleine responsabilité de l'échec des siens en Coupe d'Europe : "Les sifflets contre moi ? Je les vis normalement. Je suis un coach et je connais ces situations. J'accepte ça. J'ai une grande responsabilité dans cette équipe et je l'assume", clamait-il en conférence de presse à l'issue du match. S'il est sur la sellette, il entend mener à bien son projet de remporter les trois compétitions dans lesquelles ses hommes sont engagés. Avant de prendre la poudre d'escampette à la fin de la saison.