Igor Tudor abandonné il y a quelques jours son poste d’entraineur d’Olympique de Marseille. Si certains joueurs de l’effectif vont regretter son départ, la majorité des Phocéens sont plutôt soulagés de ne plus avoir à bosser sous ses ordres. C’est le cas principalement de Dimitri Payet.
Pour Payet, Tudor a été "exagérément dur"
Le Réunionnais a connu une saison très compliquée avec le Croate. Alors qu’il était intouchable durant le mandat de Jorge Sampaoli, le capitaine marseillais s’est retrouvé sur le banc avec le Croate.
Durant cette saison 2022/2023, il n’était que le 15e joueur le plus utilisé de l’effectif avec un temps de jeu global qui affichait seulement 961 minutes, toutes compétitions confondues. Il Par ailleurs, il n’a connu que 11 titularisations (27 matches joués en tout).
Mais, au-delà de son cas personnel, c’est le management imposé par Tudor qui n’a pas trop plu à Payet. Dans un entretien à France Football, il a expliqué pourquoi il n’était pas fan de cette méthodologie : "C'est vrai que sur les premières séances, et notamment lors du stage en Angleterre fin juillet, on a découvert tout d'un coup quelqu'un de rude et brutal. Dans sa façon d'être, dans ses paroles. Il était autoritaire. C'était complètement différent évidemment de Jorge Sampaoli. On a été un peu choqués. Après, chaque coach arrive avec de nouvelles idées, une nouvelle façon de jouer, mais ça ne doit pas enlever le côté humain. On peut parler tranquillement sans être tout le temps directif. C'est là que le groupe a été surpris car personne n'était habitué à ça. Moi, chacun sait que je suis un affectif, donc j'ai plus besoin avec un coach d'avoir un rapport 'grand frère' ou 'père' ".
Payet ne regrette pas le fait de s’être rebellé contre ce technicien. Il affirme même que si c’était à refaire, il agirait de la même façon : "Ce n'était pas de la défiance, plutôt une démarche de médiation, pour que chacun fasse un pas vers l'autre. Si certains comme moi sont montés au créneau, c'était pour le bien du groupe. Et je dis bien pour le bien de tout le monde, pas seulement pour trois ou quatre joueurs. On voulait alerter au-dessus pour que les choses redémarrent sur de bonnes bases. On ne peut pas commencer une saison si la moitié de l'équipe se frite avec l'entraîneur. Ce qui est arrivé avec Gerson devait arriver."
Enfin, Payet a reconnu que Tudor s’est quelque peu « assoupli » au fil du temps. Ce qui était nécessaire pour mettre fin aux conflits : "Avec un peu de recul, il a été très dur, exagérément dur même, au début pour marquer son territoire, son arrivée, mettre les choses en place. Et, ensuite, ça a été un peu mieux. Pas à la cool, non, mais mieux, un peu plus souple."
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