OM - Jordan Amavi toujours plus haut

L'élève n'a pas attendu longtemps avant de dépasser le maître. Ou plutôt le neveu n'a pas tardé à mettre le tonton sur banc de l'OM. Arrivé le 10 août, alors que la saison venait de débuter, Jordan Amavi a gagné sa place lui qui partait comme doublure de Patrice Evra. Mais les performances chaque fois plus décevantes de l'international aux 81 sélections ont poussé Rudi Garcia à installer l'ancien Niçois dans le couloir gauche de la défense de l'Olympique de Marseille. Personne ne s'en plaindra...

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Amavi qui succède à Evra, ce n'était qu'une question de temps. Mais à vrai dire, la transition s'est déroulée probablement plus rapidement que prévu. Dès sa signature, Amavi était devenu le concurrent naturel de son aîné. Il devait doucement s'acclimater avant de faire sa place au cours de la saison en vue de la suivante. Mais la forme chancelante d'Evra n'a laissé aucun autre choix. La déroute contre Rennes (1-3, 5e journée) à domicile le 10 septembre ont sonné le glas des chances d'Evra et convaincu Garcia. Depuis qu'il a décidé de titulariser Amavi, l'OM a enchaîné trois victoires consécutives en Ligue 1. À 23 ans, le défenseur a démontré qu'on pouvait lui faire confiance. Vif, tonique et offensif, Amavi a même déjà tapé dans l'oeil de Didier Deschamps, confirmant une progression supersonique. Pour pallier le forfait de Layvin Kurzawa, le sélectionneur a appelé le néo-Marseillais qui valide ainsi son choix de quitter Aston Villa pour revenir en France, deux ans après son départ de Nice pour l'Angleterre. A l'époque, Amavi avait laissé une belle somme dans les caisses du club azuréen qui avait pu financer son nouveau centre de formation.

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Pour celui qui était international Espoirs, la Premier League a rapidement tourné au cauchemar puisqu'une grave blessure au genou droit l'écarte des terrains de longs mois. Quand il revient, son club évolue en deuxième division anglaise. En janvier dernier, alors qu'il s'est retapé physiquement, les nouveaux dirigeants de l'OM le sollicitent. Il refuse sans y mettre vraiment les formes arguant qu'il préfère rester en Angleterre même à l'échelon inférieur. Loin d'en prendre ombrage, l'OM continue de suivre son évolution. Durant l'été, Amavi, qui ne veut pas enchaîner une seconde saison en Championship, est à deux doigts de signer au FC Séville. Mais une sombre affaire de visite médicale (en fait un désaccord entre dirigeants espagnols) fait capoter l'affaire. Andoni Zubizarreta saute sur l'occasion et parvient cette fois à convaincre le latéral gauche. Amavi est prêté avec une option d'achat qui est levée avant même l'automne. L'OM s'offre Amavi pour 10 millions d'euros. Déjà une belle affaire si on en juge l'ascension du joueur en quelques semaines.

Ancien joueur offensif de couloir, reconverti latéral par Claude Puel à Nice, le natif de Toulon est sur la voie royale. Jusqu'où ira-t-il ? À la Coupe du Monde avec les Bleus ? Ce serait prématuré de l'imaginer dans les 23. Mais avec l'incertitude sur le retour de Benjamin Mendy, la situation précaire de Lucas Digne à Barcelone et le niveau affiché par Layvin Kurzawa à Paris, tout est envisageable. Fan de l'attaquant brésilien Ronaldo, Amavi a un atout de taille : il est capable d'évoluer des deux côtés. Gamin, son père, qui l'a appelé Jordan en hommage au basketteur qu'il adulait, lui imposait de jouer avec ses deux pieds. A son arrivée au centre de formation de Nice, certains éducateurs ne savaient même pas qu'il était gaucher ! Encore friable sur l'aspect défensif, Amavi doit encore progresser dans les duels. Mais sa trajectoire fulgurante depuis son arrivée à l'OM laisser présager un avenir doré.