Ferland MendyGetty

OL-Hoffenheim (2-2) - Le 3-5-2 : un plan mais toujours les mêmes accrocs

"En préparation du plan". La légende qui accompagnait la photo de Bruno Génésio et Memphis Depay, publiée mardi sur les réseaux sociaux de l'international néerlandais, laissait entendre que le coach lyonnais préparait quelque chose de spécial pour la réception d'Hoffenheim. Pour la première fois de la saison, l'OL s'est ainsi présenté dans un système en 3-5-2 qui suscitait beaucoup d'interrogations. Par séquences, les hommes de Bruno Genesio ont montré que leur dispositif avait des vertus avant que tout ne bascule du mauvais côté. En supériorité numérique pendant presque une mi-temps, les Lyonnais ont reculé, sans maîtrise, pour finalement abandonner trois points qui leur auraient presque assuré une suite heureuse dans la compétition. Mais les manques de cette équipe, sans maîtrise et trop absente dans le combat, ont resurgit, faisant oublier que le coup tactique tenté en préambule pouvait être une bonne idée. 

Lopes a caché les failles mais l'OL est retombé dans ses travers

S'il n'avait jamais utilisé le 3-5-2 cette saison, l'idée de Bruno Genesio avait le mérite d'être claire. Après un premier quart d'heure timide, l'OL a bien exploité la latéralité au milieu de terrain pour empêcher l'adversaire de progresser sur les côtés. Privés de leurs points forts, les Allemands ont déjoué avec une utilisation du ballon moyenne et une trop grande exposition aux contres qui leur a valu deux buts encaissés en moins d'une demi-heure. Les espaces bien pris par Ferland Mendy et Rafael, la justesse technique du milieu et la position moyenne du bloc-équipe ont contrecarré le jeu d'Hoffenheim sans que l'OL ne se montre pour autant impérial. Plus à l'aise dans les phases de transitions, les Gones se sont tout de même montré fébriles dans leurs 30 derniers mètres et s'en sont remis à Anthony Lopes pour conserver leur premier avantage grâce à deux parades décisives (24e, 35e) qui ont d'abord permis de conserver le premier avantage puis de rentrer au vestiaire avec deux buts d'avance. 

Blocs OLHOFGoal
* Les positionnements moyens des deux blocs équipes montrent que l'OL a bien répondu tactiquement pour bloquer les côtés adverses et empêcher la progression des attaquants d'Hoffenheim. 

En seconde période, après l'exclusion précoce de Nuhu qui avait conforté l'OL dans ses certitudes, le match s'est finalement joué ailleurs, loin des dispositions tactiques qui ont globalement fonctionné. "Le système a plutôt bien marché mais au très haut niveau, il faut savoir tuer les matches", regrettait Bruno Génésio en zone mixte juste après le passage de son président qui étalait les statistiques et les 22 occasions que son équipe était parvenue à se créer. Une inefficacité qui s'est accompagnée d'autres défaillances rédhibitoires. Après la réduction du score de Kramaric (65e) sur une frappe des 25 mètres, les coéquipiers de Nabil Fekir ont reculé et se sont exposés aux grands gabarits adverses. "On a reculé, on les a laissés envoyer de longs ballons dans notre surface alors qu'il n'y avait pas raison de s'affoler", reprenait Bruno Genesio. Face à la pression adverse, les Lyonnais ont manqué de maîtrise et ont continué à se projeter sans toutefois trouver la faille.

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Dans les arrêts de jeu, le but de Kaderabek est tombé comme une irrémédiable sentence, à la suite d'une prise d'espace de Joelinton, d'un coup franc provoqué par un tacle en retard de Morel et d'un nouveau ballon mal géré devant Lopes. Deux points perdus, dans des circonstances pourtant très favorables, qui rappellent que cet OL a probablement autant de défauts que de qualités. Quatre jours après le néant proposé face à Bordeaux, l'OL a bien changé de visage pour tenter de chasser le naturel. Trop vite revenu au galop. 

Julien Quelen, au Groupama Stadium. 

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