Logan Costa Nantes Toulouse Coupe de France 29042023Getty

Nantes – Toulouse (1-5) : Le Téfécé plume les Canaris et s'adjuge la Coupe

Ce samedi soir, c'était un match particulier qui se disputait au Stade de France. Non seulement, la Coupe de France allait rendre son vainqueur mais la rencontre avait tout à nous offrir. D'un côté, un FC Nantes à la ramasse en championnat malgré une belle campagne d'Europa League et qui pouvait conserver son titre en Coupe. De l'autre, un Toulouse FC en renaissance qui pouvait décrocher le premier trophée de son histoire (le Toulouse FC vainqueur de la Coupe en 1957 n'est pas le même club). Au terme d'une finale à sens unique, c'est la nouveauté qui a pris le pas sur l'expérience, et de quelle façon.

Toulouse démarre pied au plancher

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On le dit souvent, il ne faut pas arriver en retard lors d'une finale. Mais manifestement, les Nantais n'avaient pas connaissance du dicton. Ou alors ils pensaient que le match commençait à 21h45. Malgré leur expérience de la saison dernière et leur titre à défendre, les Canaris loupent complètement leur entrée de match. À l'inverse, les Toulousains de Philippe Montanier sont prêts à temps et vont tout de suite concrétiser leur domination.

Sur un un corner sortant frappé par Branco Van den Boomen, Logan Costa prend le dessus sur Andrei Girotto et trompe Alban Lafont de la tête (4e). Le Téfécé mène au score grâce au premier but du Cap-verdien sous son maillot. Le défenseur brésilien réclame une faute (il est bel et bien poussé dans le dos par Costa) mais l'arbitre ne bronche pas. Pire, Toulouse va enfoncer le clou : sur un long coup-franc de Van den Boomen dévié en première zone, Stijn Spierings surgit au deuxième poteau et remise le ballon pour Costa qui double l'avance toulousaine en même temps que son compteur but (10e).

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Des Canaris déplumés touchent le fond

Frappés d'entrée, les Nantais vont montrer un peu d'amour propre. Sur un corner frappé haut, Kjetil Haug rate complètement sa sortie et pousse le ballon dans les pieds de Mostafa Mohamed dont la reprise de volée est sauvée sur la ligne par Gabriel Suazo (12e). À la retombée d'un ballon mal repoussé par la défense, Girotto tente une frappe en entrée de surface qui n'inquiète pas Haug (19e). Mais le sursaut d'orgueil est directement balayé par une équipe en rouleau compresseur.

Parfaitement lancé en profondeur par une magnifique ouverture de Suazo, Thijs Dallinga s'échappe dans le dos de la défense nantaise et trompe Lafont d'un subtil ballon piqué (21e). Lancé dans le coeur de la défense, Fares Chaibi déclenche une frappe trop molle que Lafont repousse pourtant dans les pieds de Dallinga qui double lui aussi son compteur via le poteau (31e). C'est 0-4 à la demi-heure. Et la dernière occasion de la mi-temps sera encore toulousaine : à la récupération sur un Fabien Centonze emprunté, Chaibi repique dans l'axe depuis son côté et tente un centre dévié que Lafont repousse sur sa ligne après avoir été lobé (35e).

Nantes se réveille enfin mais manque de tout

29042023 Nantes Toulouse Gabriel SuazoAlain Jocard/Getty

Secoués par leur entraîneur à la pause, les Canaris remontent sur le terrain motivés à montrer leurs qualités. Mais le Téfécé est en confiance et il manque un peu tout aux Nantais. Au moins, les occasions sont de retour. Sur un centre rentrant d'Ignatius Ganago, Andy Delort devance la sortie de Haug mais sa tête passe un rien au-dessus du but (53e). Trois minutes plus tard, sur un corner rentrant de Ludovic Blas, Haug loupe sa sortie mais Moussa Sissoko n'en profite pas en envoyant sa volée dans les tribunes. Sur un long centre de Centonze, Rasmus Nicolaisen coupe le ballon en première zone et manque de peu de marquer contre son camp (64e).

L'allant nantais va finalement être récompensé. Parti depuis son flanc droit, Centonze s'infiltre dans le rectangle toulousain et se fait accrocher par Nicolaisen. Blas ne tremble pas et transforme le penalty en force sous la barre (74e). Mais l'espoir est directement tué dans l'oeuf, cinq minutes plus tard : au rebond d'un coup-franc mal frappé par Van den Boomen mais tout aussi mal repoussé par la défense, Zakaria Aboukhlal déclenche une mine du pied droit que Jean-Charles Castelletto dévie loin de Lafont dans la lucarne nantaise. Le Marocain butera une dernière sur le portier canari en fin de rencontre (86e). Ce soir, la différence entre les deux équipes était beaucoup trop grande : un Téfécé impressionnant plume des Canaris bien timides et voit la vie en rose en remportant le premier trophée de son histoire.

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