La saison passée, la Ligue 1 n'a pas été en mesure d'aller à son terme, la faute à une énorme crise sanitaire mondiale. Mais cette crise n'est pas totalement passée et une seconde vague peut débarquer à tout moment. Il faudra donc être prêt à y faire face si elle venait à arriver avant la découverte d'un vaccin. En conférence de presse, Christophe Galtier a manifesté son inquiétude pour la bonne tenue de la Ligue 1 cette saison, en plein milieu de la pandémie de Coronavirus.
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"Sur les reports de matches, c'est très compliqué. On en parle en interne. C'est un mauvais signal qu'on envoie dès les premières journées. On a été l'une des rares ligues à avoir arrêté notre championnat. Quand on va redémarrer, il y a déjà des matches reportés. Le calendrier est très compact. On reprend plus tard. Il va y avoir une incidence sur les résultats et la forme des effectifs. Est-ce qu'on peut prendre le risque de faire jouer des joueurs qui peuvent être malades sans le savoir encore ? Est-ce qu'on peut prendre le risque qu'une équipe contamine une autre ?", a avancé Christophe Galtier.
"On repart de très très loin"
Getty/Goal"C'est un problème de santé et beaucoup de gens parlent, commentent. Nous sommes les acteurs de la L1. En tant qu'entraîneur, j'ai aussi la responsabilité de la santé de mes joueurs. Évidemment, c'est un mauvais signal envoyé. À trois, on peut jouer, mais pas à quatre joueurs touchés. Les effectifs où il y a des malades ne peuvent pas s'entraîner normalement. Mais vous pouvez et vous devez jouer. C'est quand même très compliqué", a ajouté l'entraîneur de Lille.
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Christophe Galtier est lucide sur le sort réservé à la Ligue 1 et attend une montée en puissance de son équipe : "Le problème est dès que vous avez un cas positif, vous pouvez avoir des garçons qui l'ont déjà. J'ose espérer que tout le monde sera très transparent et honnête sur les résultats des tests, car on peut ouvrir la porte à tout. Protéger la santé des joueurs est la base. (..) Les règlements sont différents d'une association (UEFA) à une ligue. Je pense que si la Ligue a voté ce règlement, c'est en commun accord avec le Ministère de la Santé et l'État. Si l'État français prend cette décision, c'est qu'il doit y avoir un intérêt à protéger les joueurs".
"On est dans une saison où il faudra s'adapter à beaucoup de choses. Il peut y avoir des départs et des arrivées de dernières minutes plus que d'habitude jusqu'au 5 octobre. D'ici octobre, on n'aura d'ailleurs peut-être pas joué beaucoup de matches. Il faut s'adapter et être optimistes. Même si on a fait des amicaux moyens, il y en a peu qui ont été très bons. J'ai un groupe qui travaille beaucoup. Je me suis aperçu qu'avec cette coupure qui a été longue, on a mis plus de temps pour trouver les automatismes et notre jeu. Il y a ce qu'on doit faire et ce qu'on fait sur le terrain. La coupure n'a pas engendré que des problèmes physiques ou techniques. Sur le plan visuel, il y a ce qu'on savait faire et qu'on faisait bien il y a 5 mois. On ne peut pas repartir sur les mêmes standards. Il ne faut pas repartir de zéro mais de très loin. La préparation a été dans ce sens pas comme les autres", a conclu le technicien du LOSC.




