Ces deux derniers mois ont vu naître une amitié inattendue, une véritable bromance que peu d'observateurs avaient anticipée, rythmée par l'humour direct et sans complexe du « Cyborg » norvégien.
Le dernier épisode de cette complicité a eu lieu dans l'avion de l'équipe, et Haaland n'a pas hésité à le partager avec des millions de followers sur les réseaux sociaux. Utilisant le ton de la plainte ironique, l'attaquant a taquiné son nouveau coéquipier français d'une manière on ne peut plus frontale.
Le contexte du chambrage est simple : un changement de places dans l'avion de l'équipe. L'objet initial de la taquinerie n'était autre que le gardien de but, l'Italien Gianluigi Donnarumma, également coéquipier de Cherki en sélection. La légende postée par Haaland en story était cinglante : « Donnarumma a pas voulu s'asseoir avec moi et maintenant je dois m'asseoir avec le gros Français Schjerki ».
Ce message est remarquable à plusieurs égards. Premièrement, il est empreint de l'humour brut et spontané qui caractérise Haaland, un joueur qui affiche la même absence de filtre sur les réseaux sociaux que sur le terrain. Deuxièmement, il écorche volontairement, et de manière « insolente » comme le souligne l'article, le nom de l'international tricolore, l'appelant « Schjerki », ajoutant une couche de moquerie affectueuse. Enfin, le qualificatif de « gros Français » est une manière évidente d'établir une dynamique de chambrage bon enfant, mais qui révèle surtout une proximité suffisante pour se permettre une telle familiarité.
Cette taquinerie est d'autant plus révélatrice que Rayan Cherki, 22 ans, est de trois ans le cadet d'Haaland, 25 ans. Malgré cette différence d'âge, le Norvégien semble avoir pris l'ex-Lyonnais sous son aile, usant de son style, direct et décomplexé, pour faciliter son intégration. Dans un environnement de haute pression comme celui de Manchester City, un tel soutien, même s'il passe par la blague, est inestimable pour un joueur en pleine phase d'adaptation.
L'Intégration d'un talent freiné par une blessure
L'arrivée de Rayan Cherki dans le nord-ouest de l'Angleterre cet été était attendue avec impatience, notamment après son passage remarqué à l'Olympique Lyonnais. Cependant, son intégration sportive a été ralentie par une blessure contractée fin août. Alors qu'il peaufine son retour et son adaptation aux exigences du football anglais, cette amitié avec Haaland, déjà visible à de nombreuses reprises en marge des matchs et sur les plateformes sociales, est un indicateur clé de son succès en dehors du terrain.
Une intégration réussie hors du terrain est souvent le tremplin nécessaire pour performer une fois la pleine forme retrouvée. Le fait de tisser des liens solides et d'être accepté par les figures dominantes du vestiaire, en l'occurrence le meilleur buteur de l'équipe, est un signal fort pour le reste du groupe et pour l'entraîneur, Pep Guardiola. Cela suggère que Cherki, malgré son jeune âge et sa notoriété, a su trouver sa place et son ton au sein de l'effectif pléthorique et étoilé des Cityzens.
La période de trêve internationale actuelle est un moment crucial pour Cherki, qui travaille d'arrache-pied pour revenir à la compétition. L'article mentionne d'ailleurs l'espoir d'un retour en Premier League dès ce week-end, soulignant que sa rééducation touche à sa fin.
Lorsque Cherki sera à nouveau disponible, cette relation privilégiée avec Haaland pourrait se traduire par une complicité technique sur le terrain. Un ailier créatif et technique comme Cherki, habitué aux décrochages et aux passes léchées, pourrait former un duo explosif avec la machine à marquer qu'est Haaland. La confiance mutuelle, renforcée par ces blagues privées, est le ciment qui permet aux attaques de se concrétiser sous la pression.
En conclusion, si la taquinerie d'Haaland est divertissante, elle est avant tout le signe d'une intégration réussie et d'une atmosphère positive dans le vestiaire de Manchester City. Elle montre que même les plus grandes stars du football moderne, malgré leurs millions et leur célébrité, cultivent des liens humains essentiels, et que parfois, pour se faire un ami, il suffit d'un bon vieux chambrage dans un avion. Pour Rayan Cherki, être la cible de l'humour d'Haaland est sans doute la preuve la plus claire qu'il fait désormais partie de la famille City.




