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Jose Peseiro : "Si on avait rejoué la finale une semaine après on l’aurait gagné"

Il y a trois semaines la CAN s’était achevée par le triomphe de la Cote d’Ivoire au détriment du Nigeria en finale (2-1). Le point d’orgue d’une magnifique compétition et qui aura tenu tout le monde en haleine. GOAL a eu l’honneur de converser avec l’un des acteurs majeurs de cette compétition, en la personne de José Peseiro, le sélectionneur des Super Eagles.

Pendant qu’il profitait d’un repos bien mérité, le technicien portugais est revenu pour nous sur cette épreuve. Une compétition qu’il termine en tant que vice-champion alors qu’il n’était pas loin d’être sacré. Il nous raconte la douleur d’une défaite en finale, mais aussi son immense fierté par rapport au parcours réalisé et au travail accompli. Il rend hommage à ses joueurs qui lui ont procuré beaucoup de bonheur. Et il va même jusqu’à excuser pour ne pas avoir pu tous les satisfaire.

Enfin, il évoque aussi pour nous son futur. Après avoir vécu l’un des tous meilleurs tournois de sa carrière, il a déjà hâte de replonger et continuer à exercer ce beau métier d’entraineur.

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« La CAN, une compétition incomparable avec les autres tournois »

Tout d’abord, comment allez-vous ? Avez-vous pu vous reposer un peu après la Coupe d’Afrique ?

Oui, je me suis reposé et je me repose encore. Mon contrat se termine dans deux jours. La CAN a été un tournoi épuisant, je dois avouer. On a fait du bon travail, moi, le staff et les joueurs. Il y a eu beaucoup d’énergie dépensée.

Ça a été une Coupe d’Afrique avec beaucoup d’émotions fortes. Comment avez-vous vécu cette compétition sur le plan personnel ?

Ca a été une expérience fantastique. C’était ma première CAN. Certains de mes confrères m’avaient dit que c’est différent des autres tournois. Le contexte change. Et je l’ai senti. C’était riche en émotions. L’enthousiasme du public est à part. Il y a aussi eu une belle compétition. Toutes les équipes et les joueurs se sont donnés à fond pour leur pays. Et le football africain a pu faire étalage de tout ce qu’il a en qualités. Il y a aussi eu beaucoup de pression chez les équipes, pas seulement de leurs supporters mais de leurs pays également.

Et qu’est ce qui différencie la CAN des autres tournois que vous avez joués comme la Copa America (avec le Venezuela) ou la Coupe d’Asie (avec l’Arabie Saoudite).

Au niveau de l’atmosphère c’est incomparable. Déjà, avec le Venezuela, il n’y en a pas eu du tout car on jouait pendant la période du Covid. Les stades étaient vides. En Asie, c’est différent. Je crois qu’ici en Afrique, il y a une plus grande proximité avec les supporters ou même les médias. Ce qui fait que c’est plus vivant. Mais cela signifie aussi qu’il y a plus de pression. Et pour ce qui est du football produit, c’est différent aussi, c’est certain. Le niveau d’engagement et les standards sont différents. Cela se voit notamment avec des matches qui sont plus ouverts. Même des équipes qui sont moins bien armées techniquement parviennent à fournir du beau football à travers l’enthousiasme et l’engagement qu’elles proposent. Et puis, il faut dire qu’il y a de très bons joueurs en Afrique. 90% d’entre eux jouent en Europe, dans de très bons championnats. Et les Européens font peut-être semblant de ne pas s’intéresser à ce tournoi, mais je peux vous dire qu’ils ont tous les yeux rivés dessus.

Nigeria's Portuguese coach Jose Peseiro gesturesGetty Images

« Malgré la défaite, les gens nous ont remerciés car ils ont vu notre combativité »

Vous avez atteint la finale avec le Nigeria. Pensiez-vous pouvoir aller aussi loin avant le tournoi ?

Dès le premier jour où le président de la fédération a fait appel à moi et que j’ai jeté un œil sur cette équipe et les matches qu’elles a joués, j’ai dit à tout le monde que je veux gagner la prochaine CAN car j’ai eu la certitude qu’on pouvait le faire. Je le croyais, mon staff le croyait, mes joueurs aussi, mais pas les gens à l’extérieur. Et je suis content car on a fait un travail fantastique en atteignant la finale. On a montré que le Nigeria appartient toujours aux meilleures nations du continent. Et qui veut se battre pour les trophées. D’un autre côté, je suis aussi triste car on a perdu.

Justement, le sentiment qui prédomine entre la satisfaction, la fierté et la frustration par rapport au fait de ne pas avoir gagné, c’est lequel ?

Après la finale, c’est sûr que j’étais triste. Car on est des compétiteurs et dès que j’ai pris en main cette équipe, je voulais gagner ce tournoi. On voulait le gagner. Lors de ma première réunion avec les joueurs, que j’ai faite aux Etats-Unis pour mon premier match, je leur ai dit lors de ma présentation que je suis venu ici pour gagner la prochaine CAN. Et vu qu’on n’a pas réussi à le faire, je ne peux pas être heureux. Mais d’un autre côté, quand j’ai vu la façon dont le peuple et le gouvernement nigérian nous ont accueilli quand nous sommes retournés à Abuja après la CAN, je ne pouvais qu’être fier de ce qu’on a accompli. Les gens étaient satisfaits et ils nous ont remerciés. Tout le monde dans les rues, et même les médias nous ont fait comprendre qu’ils étaient contents de nous. Et c’est un bon sentiment. Ils ont vu nos matches et ils savent ce qu’on a fait. On s’est battus jusqu’au bout et face aux très grandes sélections. On n’était pas favoris au début, contrairement à la Cote d’Ivoire ou au Sénégal. Et des équipes comme l’Egypte, l’Algérie, le Ghana et le Cameroun, avec des effectifs très riches, sont sortis assez tôt. Nous, on a atteint la finale. Je suis donc satisfaction. Mais la satisfaction n’est pas complète car on voulait gagner.

Peseiro, Osimhen, Iwobi GFX Getty

« En finale, mes joueurs ont été impactés négativement par l’atmosphère »

Qu’est ce qui vous a manqué pour remporter la compétition ?

Il y a deux choses. D’abord il y a le fait que la Cote d’Ivoire ait atteint la finale de la compétition en ayant évité le pire à chaque fois. Ils étaient quasiment éliminés à trois reprises. En finale, ils étaient donc plus libérés. Ils n’étaient pas autant sous pression qu’au début de la compétition. Deuxième chose, je pense que l’énergie qu’il y avait ce jour-là dans le stade, ça nous a touchés. Si je devais évaluer notre performance, c’était peut-être notre pire match. Dans les précédents matches, on a toujours maitrisé et on s’est créé beaucoup d’opportunités. Mais sur ce match, même à 1-0 pour nous, on était fébriles. L’atmosphère a pénalisé mes joueurs. On n’avait pas les mêmes capacités. Il y a eu trop de ballons perdus. Si je devais analyser, je dirais que 2 ou 3 de mes joueurs ont joué à leur véritable niveau. Ils voulaient faire le maximum, mais ils ne pouvaient pas.

Comment expliquer cette nervosité ?

Je suis sûr que si une autre finale se jouait une semaine après, on l’aurait gagné. Parce que beaucoup de joueurs n’ont jamais connu l’expérience d’une finale de la CAN. 14 de nos joueurs n’ont d’ailleurs jamais joué une phase finale de CAN. Alors que des Ivoiriens avaient des joueurs expérimentés. On a essayé de dédramatiser l’évènement, en essayant d’oublier la pression et les responsabilités qui pesaient sur nos épaules, mais ça n’a pas suffi. Oui, la finale c’est fait pour gagner et on doit saisir cette opportunité. Mais on les a senti malgré tout nerveux, y compris en demi-finale contre l’Afrique du Sud. Encore une fois, l’atmosphère a fait que l’environnement n’était pas propice à une grande performance de notre part. Et c’est aussi ma responsabilité, j’aurais dû faire en sorte qu’ils soient plus libérés. Et je suis tout de même très content d’eux et très fier. Ils ont fait un excellent travail. Et personne ne pourra les blâmer. Cette nouvelle finale se présentera peut-être l’année prochaine au Maroc.

Comment avez-vous réussi à transformer une sélection qui était en difficulté avant la compétition en une équipe presque championne d’Afrique ? Quelle a été la méthode ?

Les matches avant le tournoi, on les a utilisés pour faire progresser l’équipe. Et malgré cela, on n’a perdu que face à la Guinée à domicile. Et lors d’un match où on s’est créé beaucoup d’opportunités. En qualifications pour le Mondial, c’est vrai que ça n’a pas été bon. Contre le Lesotho, c’était la même chose, on a beaucoup dominé et ils marquent sur l’un de leurs deux seuls tirs du match. Face au Zimbabwe, les conditions étaient mauvaises. Beaucoup de paramètres ont impacté notre performance là-bas. Ensuite, dans notre préparation pour ce tournoi, j’ai choisi une façon différente de jouer. Avec mon staff, on s’est rendu compte qu’on jouait de manière offensive dans notre système en 4-4-2, qu’on se créait beaucoup d’occasions mais qu’on encaissait des buts évitables sur des semi-occasions. J’ai senti que notre équipe avait besoin de plus de solidité. Plus de confiance en notre travail défensif et notre organisation.

« Pour la CAN, on a changé de système et ça a bien fonctionné jusqu’à la finale »

Et comment vous vous y êtes pris pour rendre votre équipe plus équilibrée ?

J’ai donc choisi de manière différente. On a opté pour des systèmes en 4-3-3 et 3-4-3. On a commencé à travailler ces deux schémas à Abu Dhabi lors de notre stage. Et les gars ont très vite compris ce qu’on voulait faire. Dès le premier match face à la Guinée Equatoriale, même si on n’a pas gagné, ça a porté ses fruits. Ils ont mis en pratique ce qu’on avait travaillé. Tout le monde s’est mis au diapason, en suivant à la lettre les instructions offensives et défensives. Malheureusement, on n’a pas eu le temps pour travailler un peu plus l’aspect offensif. Défensivement, il n’y avait rien à dire. Les gars ont tout bien assimilé. On a été parfaits jusqu’à la finale, où malheureusement deux erreurs nous coutent très cher. Et encore une fois, je mets ça sur le compte de la pression. En 3-4-3, on a très bien joué et c’était le mieux adapté à notre équipe. Avec des ailiers qui aident nos attaquants, et une défense à 3 qui maintient notre équilibre. Et je leur ai dit que ce système va nous permettre de ne pas prendre trop de buts et d’en marquer un. C’est ce qu’on a d’ailleurs fait en finale au début, en marquant en premier. C’était très dur de se créer des occasions contre nous. Mais encore une fois, offensivement, on n’était pas à 100% de ce qu’on pouvait faire. Je dirais à 70% seulement. Il nous aurait fallu un peu plus de temps pour être totalement au point avec ce schéma-là.

Avez-vous été surpris par le niveau montré par certains de vos joueurs durant la compétition ? Je pense notamment à Lookman ou le gardien Nwabali ?

Je n’aime pas trop parler des performances individuelles. Je préfère parler des performances collectives. Bon, il y a Victor Osimhen qui n’a pas énormément marqué, mais quel travail collectif il a fait ! Tout le monde parle de sa capacité à finir les actions, mais on ne parle pas assez des efforts qu’il fait pour l’équipe. De manière générale, notre équipe a fait un excellent travail. Alors oui, Mwabali a été excellent, effectuant de nombreux arrêts décisifs, mais il n’y a pas que lui. C’était un rendement fantastique de tout le monde. Même les attaquants ont contribué dans notre bonne tenue défensive.

Il y avait donc un bon état d’esprit de groupe...

Oui et je suis très satisfait, même de ceux qui n’ont pas joué. Tous ont été magnifiques. Car pour arriver en finale d’un tel tournoi, il faut que tout soit parfait. Vous devez bien vous entrainer à 25, avoir une bonne ambiance sur et en dehors du terrain. La clé de notre succès c’était l’excellent état d’esprit collectif qu’on avait. Que ça soit de la part de ceux qui jouaient beaucoup, ceux qui jouaient moins ou ceux qui ne jouaient pas du tout. Tous ont été irréprochables. Personne ne s’est plaint. Bien sûr, il y en a qui étaient tristes car ce n’est pas facile d’être dans un grand tournoi et ne pas jouer. Mais tous se sont sacrifiés pour le collectif. A l’entrainement, ils se sont mis au service des autres. Même s’ils voulaient leurs places, ils les aidaient. Dans l’investissement, pendant 40 jours, tout le monde a été parfait. Et ce n’est pas facile de l’être pendant toute cette période, quand vous êtes notamment éloignés de vos familles. Ils ont été résistants.

Jose Peseiro, NigeriaGetty

« La pression populaire ? Je sais faire avec mais les joueurs peuvent en souffrir »

Le Nigeria est le pays le plus peuplé de l’Afrique. Comment arrive-t-on à gérer la pression populaire quand on est sélectionneur du Nigeria ?

Pour moi, au regard de mon âge et de l’expérience que j’ai, ce n’est pas si difficile. Je me prépare en amont. Je le savais. Les médias et les réseaux sociaux ça peut avoir un côté positif pour nos vies, mais parfois c’est négatif. Mais on se doit d’être compréhensibles. Et aussi l’accepter, car on ne peut rien changer. Parfois, ça nous critique à tort et ce n’est pas agréable, et ce n’est pas seulement dans le domaine du football qu’on voit ça. Mais moi, j’arrive à supporter. Je ne réponds jamais aux critiques ou aux fake news. Ce n’est pas facile de jouer pour les Super Eagles. C’est un maillot lourd à porter. Pas comme les autres. Vous avez 200 millions nigérians qui sont derrière vous. Et qui vous mettent la pression et se plaignent. Parfois aussi ils emploient de mauvais termes en parlant des joueurs. A mon encontre aussi, mais moi je sais gérer. Par contre, quand il s’agit des joueurs, cela me chagrine. Car les joueurs le ressentent et ils en souffrent.

Vous essayez de les protéger face aux critiques ?

Oui, en leur parlant et en leur disant de ne pas prêter trop attention à cela. Il y a souvent de fake news en provenance de notre pays et je ne sais pas pourquoi. Et à cela s’ajoute la pression que leur met leur propre famille. C’est notre rôle, avec tout mon staff, de les mettre à l’aise et les inciter à ne pas accorder de l’importance à ce qui se dit. Et il n’y a pas que les critiques qui peuvent être dangereuses. Quand on vous encense et qu’on vous félicite, vous pouvez aussi perdre pied. Vous êtes dans les nuages et vous vous croyez trop beau et c’est aussi le meilleur moyen de chuter. Il faut trouver le bon équilibre et ce n’est pas facile dans le football, surtout pour les jeunes joueurs qui n’ont jamais mis les pieds en Afrique. Les préparateurs mentaux sont aussi là pour ça. Et nous, les coaches, on les protège de ça, en disant « n’écoutez que nous ». Et mon staff m’a beaucoup aidé. Mes capitaines aussi, comme Troost-Ekong, Omeruo et Musa. Je leur ai demandé au début de m’expliquer et me montrer comment les joueurs raisonnaient et comment s’adapter et quelle stratégie choisir pour tout ce qui se rapporte à la sélection, pas seulement le côté footballistique.

Calvin Bassey and Jose Peseiro.Getty

« Mon futur ? Je suis ouvert à tous les projets qu’on me propose »

Quelle est la suite pour vous maintenant ?

Mon contrat se termine dans deux jours (ndlr, le 29 février). J’ai reçu beaucoup d’options, beaucoup de contacts de la part des équipes nationales ou de clubs. Je dirai 5, 6 ou 7. Je leur ai tous fait savoir que je dois me reposer et qu’à l’expiration de mon contrat, j’en parlerai et je commencerai à réfléchir à d’autres projets. Et décider de mon futur. Pour l’instant, j’ai besoin de couper et être au calme. Mais je suis à l’écoute des propositions et des projets qu’on m’offre. Et j’évalue si ça me plait ou pas.

Et avec le Nigeria, est-ce la fin ou il y a aussi possibilité que vous continuez avec cette sélection aussi ?

Toutes les possibilités sont sur la table...

On a entendu dire que la fédération algérienne vous a approché pour le poste de sélectionneur. Pouvez-vous confirmer ?

Je ne confirme rien. Le 29, je déciderai de mon futur ou commencerai à décider. Je peux écouter ce qu’on me propose bien sûr, mais je continue de me reposer. J’ai dit à tout le monde de revenir à la fin du mois. Ce qui est sûr c’est que je veux continuer à coacher et j’ai besoin de bien choisir. A l’instant t, je vous les répète, toutes les options restent envisageables.

Voir d’autres sélections nationales vous approcher, ça doit être flatteur ? Vous n’êtes certainement pas insensible ?

Oui, c’est bien. Surtout en ce moment et après ce tournoi. On a perdu en finale, mais tout le monde reconnait notre très bon travail. Mais c’est aussi grâce aux joueurs et on ne peut rien faire sans eux. On n’est que coach, on n’est pas des génies. Je suis content. Je leur suis reconnaissent, à eux et aussi au staff. C’est un travail difficile et ça l’est encore plus en Afrique. Les joueurs ont cru en nous et ont donné le meilleur d’eux-mêmes, même ceux qui n’ont pas joué. Et je m’excuse auprès de ceux que je n’ai pas pu satisfaire, en terme de temps de jeu notamment. J’ai toujours œuvré et choisi pour le meilleur de la sélection nationale. Si je pouvais, j’aurais mis à chaque fois 25 joueurs sur le terrain. Car ils avaient tous le potentiel pour jouer. Merci à eux.

« Entraineur, c’est le plus beau métier au monde »

Appréciez-vous plus le travail de sélectionneur que celui d’entraineur en club ?

Ce sont des contextes différents. J’aime les deux. Avant, j’aimais plus les clubs car on est en contacts avec les joueurs au quotidien. Mais je me suis adapté à ce nouveau rôle de sélectionneur. Je dirais que j’aime les deux métiers de la même manière. Sélectionneur, c’est aussi choisir des joueurs, regarder beaucoup de matches tout au long de la semaine. Mais dans les deux cas, on reste un coach. C’est la meilleure activité dans le monde. C’est très motivant et ça nous procure beaucoup d’émotions. En fait, le plus important pour moi, c’est le projet.

Que peut-on vous souhaiter pour le futur ?

Gagner. J’aimerai jouer la Coupe du Monde, j’aimerai travailler en Angleterre, travailler au Brésil... J’ai déjà été dans de nombreux pays. Neuf pays et quatre continents. Toutes les expériences que j’ai vécues, j’ai apprécié. Car il y avait des liens et des émotions, même dans les équipes où on n’a pas eu de bons résultats. J’aimerai continuer à travailler, avec des projets où on sera en mesurer de viser des succès. Et où je continuerai à faire mon métier car j’adore le football.

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