Ce n'est pas tout à fait un hasard si les couleurs bleues blanches et rouges du drapeau tricolore ne tapissaient pas vraiment le parvis du Stade de France, une heure avant le coup d'envoi du dernier match amical avant la liste des 23 de Didier Deschamps pour l'Euro. Pas un hasard non plus si les dernières estimations annonçaient quelques 65.000 personnes présentes en tribunes, soit 15.000 laissées vacantes. "Il y a 18 points d'entrée dans le stade qui ont fait l'objet d'une vigilance extrêmement importante, indiquait le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve de passage en zone mixte. Il faut savoir qu'il y a 1200 agents de sécurité accompagnés de 575 policiers et gendarmes qui assurent la sécurisation de cette manifestation, à la fois à l'extérieur et au moment de l'entrée dans le stade.
Devant chaque entrée, les gendarmes casqués et armés, souvent accompagnés de chiens policiers, rappellent à tout le monde que l'heure n'est pas totalement à la fête. A l'entrée des joueurs sur la pelouse, les premiers drapeaux s'agitent pourtant pour encourager les Bleus, investis d'une mission.
"Ce n'était pas vraiment facile de venir, confie un supporter au sourire maladroitement esquissé avant d'entrer. Je ne sais pas s'ils peuvent nous redonner le sourire, mais on attend qu'ils fassent un grand match". Pour la première fois de l'année 2016, les Bleus se présentent donc dans leur écrin avec un double objectif ; celui de poursuivre sur une belle dynamique sportive et dissiper un douloureux souvenir encore bien présent dans la mémoire collective.
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