À chaque mercato du Paris Saint-Germain, le même refrain : "oui, mais le fair-play financier…". Dans les faits, quelle est la juste réalité pour le club de la capitale, qu’on annonce souvent freiné par la menace de sanctions de la part de l’UEFA ? À l’heure actuelle, les champions de France sont économiquement sains, mais pas encore totalement tirés d’affaire.
Lire aussi - Le Top 20 des clubs qui ont le plus dépensé sur le mercato depuis 10 ans
L’été 2017 pèse encore lourd
Avant tout, un petit rappel de la règle s’impose. Le fair-play financier, c’est quoi ? C’est l’obligation de de ne pas franchir la barre des 30 M€ de déficit sur les trois dernières saisons. Une règle qui avait mis à mal le PSG en 2017, lorsque les Rouge et Bleu ont réalisé le mercato le plus dépensier de leur histoire, avec 400 M€ dépensés pour acheter notamment Neymar au FC Barcelone, et Kylian Mbappé à l’AS Monaco.
Depuis, le PSG s’est fait taper sur les doigts, mais a finalement réussi à redresser la barre, bien aidé par une décision du Tribunal Arbitral du Sport (TAS), lequel jugeait en mars dernier que l’UEFA avait pris trop de temps avant d’effectuer un "examen plus approfondi" du dossier parisien, comme le rappelle L’Équipe ce jeudi.
Le poids des salaires
Suffisant pour être à l’abri ? Non, car les transferts, mais aussi les salaires exorbitants de Neymar, Mbappé et consorts continuent de peser sur le bilan du club vis-à-vis des trois dernières années. Tout comme la décote de certains contrats par l'instance de contrôle financier des clubs de l'UEFA. Le PSG a donc dû se tenir à carreau cet été. Et avec les arrivées de Diallo, Gueye, Sarabia ou encore Navas, et les départs définitifs de Lo Celso, Diaby, Nkunku, N’Soki, Weah et Zagre, le club de la capitale a même entamé septembre avec un solde positif de 14 M€.




Le prêt de Mauro Icardi en provenance de l’Inter Milan aurait pu rendre la balance négative mais, comme il n’y a pas d’obligation d’achat, le transfert pourrait être comptabilisé dans l’exercice 2020-2021. Dans tous les cas, le PSG, qui a nettement revalorisé ses contrats équipementier - Nike versera 80 M€ annuels jusqu’en 2023, contre 25 auparavant - et maillot - Accor versera 50 M€ annuels, contre 25 pour Fly Emirates auparavant - peut envisager l’avenir avec sérénité, à condition de rester prudent...
