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Coupe du Monde - Blaise Matuidi à propos des supporters : "On aurait voulu passer toute la nuit avec eux"

Lundi, sur les Champs-Elysées, l'Equipe de France s'est offerte la communion avec ses supporters dont les 23 joueurs qui la composent rêvaient depuis toujours. Ainsi, sur la plus belle avenue du monde, les héros de tout un peuple ont paradé devant près de 300 000 personnes en compagnie de la si précieuse Coupe du Monde remportée la veille en Russie, aux dépends de la Croatie (4-2). Une image qui n'a pas manqué de rappeler des souvenirs de 1998 aux français, qui attendaient ce moment depuis 20 ans. 

"C’est passé trop vite mais ces quelques minutes furent les plus intenses de toute notre aventure"

Et forcément, la tentation de comparer les deux moments et les deux émotions était présente. Il faut dire que les images de 1998 montrant un bus scinder une foule en délire pour se frayer un chemin sur les Champs-Elysées ont laissé place à un parcours beaucoup plus rapide, encadré et sécurisé, imposant une distance entre les champions et ceux qu'ils ont fait rêver pendant un mois durant. Si la fête a été belle, donnant lieu à des scènes de liesse populaire qui resteront gravées à jamais dans les mémoires du peuple français, nombreux ont donc été quelque peu déçus d'avoir attendu les hommes de Didier Deschamps pendant des heures pour si peu de moments partagés. 

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Une déception partagée par Blaise Matuidi, qui a tenu à s'adresser aux français sur le sujet, nuançant les accusations diverses. "Je comprends la frustration de nos supporters qui nous ont attendus pendant des heures pour nous voir passer rapidement devant eux. Nous, on aurait voulu passer toute la nuit avec eux, c’est tellement beau…", a assuré l'ancien joueur de Saint-Etienne dans les colonnes du journal Le Parisien. "Mais c’était pour des raisons de sécurité, pas pour autre chose. (…) Partager notre bonheur avec le peuple français sur les Champs-Elysées a été une expérience vraiment extraordinaire. C’est passé trop vite mais ces quelques minutes furent les plus intenses de toute notre aventure", a ensuite ajouté celui qui a été l'un des grands artisans du sacre des siens cet été. 

A la décharge des autorités, le contexte de 2018 n'est plus le même que 20 ans auparavant, la menace terroriste étant bien plus pesante qu'elle ne pouvait l'être à l'époque des Zinédine Zidane, Laurent Blanc et autres Didier Deschamps. C'est justement ce qu'a souligné le préfet de police Michel Delpuech pour se justifier.
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