À la veille du déplacement crucial de l’Olympique de Marseille sur le terrain de l’Union Saint-Gilloise pour la 6e journée de Ligue des Champions, Roberto De Zerbi a tenu un discours ferme, presque martelé, pour remobiliser un groupe touché par sa récente défaite. Entre lucidité, exigences techniques et ambitions européennes, l’entraîneur italien envoie un message clair : le temps n’est plus aux regrets, mais à l’urgence de réagir. Un appel à la responsabilité collective pour un match qui pourrait redéfinir la trajectoire marseillaise.
AFPAprès Lille, Roberto De Zerbi réclame une réaction immédiate
En conférence de presse ce lundi, Roberto De Zerbi n’a pas cherché à masquer sa déception après la dernière sortie ratée de l’OM contre Lille (défaite 1-0). Conscient de l’importance de l’échéance européenne, il a tenu à rappeler l’urgence d’un sursaut. « On a perdu, on doit analyser ce qui n'est pas allé avec le staff. On n'a pas le temps de se morfondre, on a la tête à demain soir face à l'Union. On sait que ça va être un match très important, et cela va nous permettre d'oublier ce match face à Lille, le plus mauvais peut-être depuis que je suis à l'OM. » Pour Roberto De Zerbi, l’heure est à la remobilisation collective, sans détours.
L’entraîneur marseillais a également rendu hommage à la qualité de l’adversaire. En évoquant la formation belge, Roberto De Zerbi a souligné la solidité du club belge: « L'Union a gagné le championnat, c'est une belle équipe. maintenant le modèle des multipropriétés... C'est comme ça, c'est le football, beaucoup font ça y compris en France avec Chelsea et Strasbourg. » Un constat qui montre à quel point il mesure le défi qui attend ses joueurs.
AFPRoberto De Zerbi appelle son groupe à démontrer davantage
Face à l’enjeu, Roberto De Zerbi a insisté sur la nécessité de hausser le niveau collectif. Pour lui, la progression passe par une régularité mentale et technique encore trop fragile. « Nous devons toujours nous améliorer et aller de l'avant. Après Newcastle, on doit démontrer encore. On ne doit pas lâcher le morceau, les défaites nous font mal donc quand on va comprendre ce qui ne va pas, qu'il ne faut jamais rien lâcher, continuer à travailler pour nous améliorer, on aura un élément de réponse sur la trajectoire à suivre. » Encore une manière pour Roberto De Zerbi de demander plus, toujours plus.
La gestion du rythme infernal des rencontres reste un point central du discours de Roberto De Zerbi. L’Italien, marqué par les enchaînements rapprochés, voit là un défi majeur pour son groupe. « Pour le moment ce n'est pas facile de changer. Mais il faut faire attention à l'énergie mentale. C'est difficile de jouer tous les trois jours, c'est ça le défi à relever. On doit bien jouer à chaque match. » Une pression sportive permanente que l’OM devra transformer en force.
AFPLe plan de De Zerbi et l’OM contre l’Union St.Gilloise
Interrogé sur la capacité de l’OM à marquer tôt dans les matches, Roberto De Zerbi a tenu à tempérer l’importance de cet aspect, rappelant la spontanéité de certaines séquences offensives. « Marquer dès le début du match, ce sont des choses qui arrivent, ce n'est pas plus travaillé que cela. On est en plein d'enthousiasme, on attaque fort, c'est une volonté mais parfois ça ne rentre pas. C'est la volonté des joueurs qui se retranscrit sur le terrain, je ne maîtrise pas cela. » Une lucidité qui montre combien Roberto De Zerbi sait équilibrer volonté tactique et liberté des joueurs.
Questionné sur les gabarits imposants de l’Union Saint-Gilloise, Roberto De Zerbi a confirmé que des adaptations étaient à l’étude. « Des joueurs de taille à l'Union et un gardien immense, est-ce que cela va nécessiter des ajustements? Oui, tout à fait, on cherche des solutions et on essaie toujours de faire au mieux. Vous êtes le coach? (rires) » Une réponse pleine d’humour, mais qui rappelle surtout que l’entraîneur marseillais prépare chaque détail.
AFPRoberto De Zerbi veut une prestation pleine et aboutie
Enfin, Roberto De Zerbi a admis que l’OM manque encore de constance dans la durée d’un match. « Quelque fois on a bien joué sur quelques périodes cette saison (PSG, Lens, Newcastle), mais je souhaiterais que cela soit le cas sur la durée d'un match entier. Des fois on est moins bons, les absences de Traoré et de Gouiri ont un impact car aujourd'hui on n'a pas vraiment de numéro 10. Même en fonction de Greenwood, ça va dépendre du match et de la meilleure chose à faire. On fait au mieux pour modifier l'équipe, avec une défense à quatre ou à cinq en phase défensive. » Roberto De Zerbi insiste donc sur la nécessité d’un match complet.
Entre exigences, avertissements et ambitions, Roberto De Zerbi s’appuie sur cette conférence pour envoyer un signal clair à son groupe : la Ligue des Champions ne pardonne pas les temps faibles. Et face à l’Union Saint-Gilloise, chaque détail comptera pour relancer une dynamique fragile mais encore pleine de promesses.

