Les caisses de l’Olympique Lyonnais sont au rouge avec une dette de 500 millions d’euros au point où la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) a sanctionné le club de la Cité des Gaules. La DNCG a ainsi infligé à l’OL l'encadrement de sa masse salariale et une interdiction de recruter après une audition sur sa situation financière. L'instance a également décidé de la « rétrogradation à titre conservatoire à l'issue de la saison sportive en cours ».
AFPTextor ne comprend pas la décision de la DNCG
Président de l’Olympique Lyonnais, John Textor est confiant quant à la situation financière de son club. Pour l’homme d’affaire américain, Lyon ne sera pas relégué à la fin de la saison. Mais le dirigeant rhodanien, lors d’une conférence de presse, samedi dernier, a remis en cause les décisions de la Direction nationale du contrôle de gestion envers l’Olympique Lyonnais. Soulignant que la caisse de l’OL est transparente, John Textor n’avait pas digéré le système de travail du gendarme financier du football français.
AFP"Je ne pense pas qu’ils soient experts"
« Nous avons été transparents, mais il dit noir sur blanc qu’il ne veut pas regarder les informations de nos activités en France. Il s’est limité à la filiale. […] Nous avons un problème d’information avec le commissaire au compte et la DNCG (…) Je ne pense pas qu’ils soient experts sur la bourse de New-York. On a des experts qui vont mettre leurs noms sur notre introduction en bourse. À la DNCG, il y a des gens intelligents, mais ils travaillent dans un système et ne veulent pas regarder à l’échelle globale ce que l’on fait (…) On n’a pas eu d’explication complète des deux lignes de la décision (par rapport au communiqué de la DNCG). On est surpris, j’aurais cru qu’on aurait eu une lettre confidentielle pour travailler ensemble », avait déclaré le président lyonnais.
La DNCG répond à Textor
Alors que John Textor s’était contenté des promesses lors de son audition à la DNCG, le gendarme financier demandes des actes plutôt que des projections. Dans les colonnes de L’Equipe, ce samedi, le président de la DNCG, Jean-Marc Mickeler, a répondu aux attaques de l’homme d’affaires américain, soulignant la raison de la décision radicale du gendarme financier du football français. « Le rôle de la DNCG, c’est d’être sceptique par rapport à toute opération qui n’a pas encore été réalisée. C’est ce que nous avons expliqué au club. La DNCG ne souhaite qu’une chose, c’est que John Textor concrétise ces opérations importantes et que nous soyons en mesure de ne pas confirmer cette rétrogradation lors de la prochaine audition. Nous discutons avec lui depuis de nombreux mois. Ces opérations ont été repoussées et n’ont pas été préfinancées en risque comme nous le demandons pour les autres clubs. La DNCG demande des garanties bancaires ou du cash pour couvrir une partie de ces risques », a lancé Jean-Marc Mickeler.
"Il n’y a pas de décision d’exception pour l’OL"
Par ailleurs, le président de la DNCG veut que l’OL remplisse ses obligations pour ramener sa caisse au vert pour échapper à la relégation. « D’autres clubs le font, n’y a pas de décision d’exception pour l’OL. Nous lui avons demandé, comme à d’autres, de préfinancer ce que nous considérons être des risques de non-exécution budgétaire. Nous lui avons présenté le fonctionnement de la DNCG et ses demandes lorsqu’il a acheté le club. Cette rétrogradation à titre conservatoire est un avertissement, ni plus, ni moins », a-t-il ajouté. Voilà qui est clair.



