Une soirée cauchemardesque pour la Maison Blanche. À l’heure du verdict, les mots sont durs. Mercredi soir, en demi-finale de la Coupe du monde des clubs, le Real Madrid s’est effondré face au Paris Saint-Germain (4-0). Un score sec. Une humiliation. Une leçon. Et derrière cette claque, une presse ibérique unanime, tranchante, sans appel. Pour les Merengues, et particulièrement pour Kylian Mbappé et Vinicius, les critiques fusent de toutes parts. La démonstration du PSG a laissé des traces profondes de l’autre côté des Pyrénées.
AFPLe Real Madrid giflé par le PSG, Mbappé et Vinicius détruits par la presse espagnole
Getty Images Sport"Un suicide collectif" selon Marca
Le quotidien Marca, toujours bien informé, n’a pas mâché ses mots. Pour eux, c’est une véritable débâcle. Ils évoquent un “suicide collectif” en soulignant que tous les efforts consentis par le Real durant le tournoi ont été balayés par la rigueur et la supériorité du PSG :
« Tous les progrès réalisés lors de cette Coupe du monde des clubs ont été anéantis, car le PSG est un adversaire redoutable, solidaire et éblouissant », peut-on lire.
Ousmane Dembélé y est même cité comme symbole de transformation totale, louant l’impact de Luis Enrique.
« Ousmane Dembélé est la démonstration de la capacité d’un entraîneur à transformer un joueur. Il a toujours semblé anarchique et paresseux. Maintenant, c’est une bête indomptable, avec et sans ballon. Et si la star se comporte ainsi, comment se comporteront les autres? Un orchestre parfaitement accordé », a détaillé le quotidien.
Getty Images SportAS souligne l’échec collectif et le choix hasardeux d’Alonso
De son côté, le journal AS tente de sauver l'honneur en parlant d'une leçon utile pour le futur, mais dresse tout de même un constat amer. Xabi Alonso, fraîchement arrivé, n’a pas su trancher dans ses décisions offensives. Son pari de faire cohabiter Vinicius, Mbappé et Gonzalo Garcia n’a pas payé.
Et l’échec est double pour Mbappé : en plus de la lourde défaite, le Français était attendu au tournant pour ses retrouvailles avec Paris. Résultat ? Une prestation fade, voire invisible.
« Il est arrivé entouré d’une curiosité malsaine, de débats et de doutes sur son physique. Et il a quitté le terrain sans rien clarifier. Quelques éclats de désespoir sporadiques. Et rien de plus. Il a atterri aux États-Unis avec l'espoir d'entrer dans les discussions pour le Ballon d'Or. Mais plus personne n'en parle. Ce n'était pas son grand soir… et il n'en était pas près ».
Getty ImagesEn Catalogne aussi, l’heure est à la moquerie
Sport, média catalan, ne s’est pas privé de frapper là où ça fait mal. “Une raclée mondiale” trône en Une. Pour eux, Luis Enrique a pris sa revanche sur Mbappé. « Luis Enrique a montré à Mbappé qui avait raison ».
Des mots durs, mais dans la bouche de ceux qui n’ont rien oublié des tensions passées entre l'entraîneur espagnol et la star tricolore.
Getty ImagesDes critiques très ciblées : Mbappé, Vinicius, tous coupables ?
En ce qui les concerne, les journalistes de Cadena SER ne se sont pas contentés de demi-mesures. « Le caractère de Mbappé n’est pas celui de Ronaldo », reproche-t-on au capitaine de l’équipe de France.
Sur le plateau d’El Chiringuito, Fran Garrido n’a pas mâché ses mots non plus : « Soit Vinicius ou Mbappé changent leur attitude, soit l’un deux va devoir partir. Ils ont lésé le Real ». Les Madrilènes en ont marre.
La cohabitation des deux superstars devient un sujet brûlant. Le vestiaire grince. Le terrain n’apporte plus les réponses. L’avenir dira si l’un des deux devra faire ses valises.
Getty Images SportUne fin amère pour Modric et Vazquez
Au milieu de cette tempête, une autre réalité touche le Real : le match contre Paris était aussi le dernier pour Luka Modric et Lucas Vazquez sous le maillot blanc. Une sortie cruelle, marquée par une humiliation collective dans cette Coupe du monde des clubs diffusée sur DAZN.



