Le Real n’a pas vu le jour. En 25 minutes, le PSG avait déjà tout réglé. Trois buts, une claque et une équipe madrilène prise de vitesse, de court, de haut. Luis Enrique avait demandé de l’intensité, il a été servi. Dès la 6e minute, Fabian Ruiz déclenchait les hostilités d’un tir croisé, après une récupération de Dembélé devant Asensio. Courtois, laissé seul, s’inclinait. Trois minutes plus tard, rebelote : cette fois, c’est Dembélé, électrique et chirurgical, qui allait au bout de son pressing en chipant le ballon à Rüdiger, avant de finir d’un plat du pied limpide. À 2-0, Paris ne levait pas le pied. Et à la 24e minute, Ruiz s’offrait un doublé après une remontée de balle éclaire et un centre parfait d’Hakimi côté droit. 3-0, et le Real à genoux.
Un départ canon pour tuer tout suspense
Dembélé a encore fait parler la poudre. L’ailier parisien a été impliqué dans tout, dans le tempo, dans le pressing, dans les enchaînements. C’est lui qui a réveillé le match, c’est lui qui l’a tué. Fabian Ruiz, de son côté, a incarné la justesse : une activité incessante, deux buts, et un volume de jeu qui a tout irrigué. Ce PSG-là a une allure, une cadence, une âme. Et face à une équipe du Real timorée, sans nerf, avec un Mbappé totalement éteint, Paris a dicté les règles.
En seconde période, Paris n’a pas appuyé. Mais Paris a géré. Luis Enrique a fait tourner, préservé ses cadres, lancé Ramos, Barcola, Mayulu et Zaïre-Emery. Le Real a tenté de sortir, timidement. Mais ni Valverde, ni Bellingham, ni Guler n’ont réussi à créer un déséquilibre. La charnière Beraldo-Marquinhos a tenu, la discipline collective aussi. Même sans Pacho (suspendu), Paris n’a rien concédé. Une performance défensive impeccable, qui dit tout de l’exigence de cette équipe.
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Le PSG file en finale en patron
Et comme une cerise sur un gâteau déjà très sucré, Gonçalo Ramos a inscrit le quatrième but parisien en toute fin de match. Entré en jeu à la 73e, l’attaquant portugais a parfaitement conclu un contre éclair, lancé dans la profondeur par Barcola. Pivot, frappe croisée, 4-0. Un but sans enjeu, mais qui confirme que Paris a du répondant sur son banc.
Le Real balayé, humilié. Paris en finale. Et ce n’est pas un hasard. Depuis le début de la saison, le PSG avance avec une régularité de rouleau compresseur. Ligue des champions, Coupe du monde des clubs, même rythme, même intensité, même ambitions. Dimanche, Chelsea se dressera sur la route du titre. Mais après avoir écarté le Bayern, puis fait plier le Real, Paris a montré qu’il était bien l’équipe à battre. Et peut-être l’équipe du moment, tout simplement.




