Le treizième titre de champion de France du Paris Saint-Germain, acquis ce samedi face à Angers à six journées du terme, a logiquement suscité une vague d'éloges pour Luis Enrique et son équipe. Sur le plateau du Canal Football Club dimanche, les consultants comme Laure Boulleau ont salué un "projet de jeu collectif tout nouveau" et une "domination" méritant d'être célébrée. Pourtant, au milieu de ce concert de louanges, une voix s'est montrée plus mesurée, celle de Sidney Govou. Si l'ancien international français reconnaît les mérites parisiens, il a surtout tenu à rappeler que la "manière" et le jeu collectif déployés par l'équipe actuelle lui évoquaient une autre période faste du club sous un autre entraîneur.
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AFPUne comparaison flatteuse... avec Laurent Blanc !
Ce jeu collectif séduisant, cette maîtrise technique rappelant les plus belles heures parisiennes ? Pour Govou, cela lui fait penser au "PSG de Laurent Blanc". Une comparaison qui n'est pas une critique directe envers Luis Enrique, mais plutôt une manière de replacer la performance actuelle dans une perspective historique. "C'est la manière, et ça rappelle le PSG de Laurent Blanc. Un PSG collectif," a analysé le septuple champion de France avec Lyon. Il a reconnu que Paris avait les moyens de ses ambitions, mais a souligné la progression après des "mois compliqués au début" pour atteindre une "certaine forme d'excellence". Pour lui, ce titre, fruit d'un jeu retrouvé, ne doit "surtout pas être banalisé".
AFPGovou salue quand même le "coach qui entraîne"
Si la comparaison avec l'ère Blanc peut tempérer l'idée d'une révolution totale, Govou n'en oublie pas de saluer les qualités propres de Luis Enrique. "C'est un entraîneur qui entraîne," a-t-il insisté, mettant en avant la capacité du coach espagnol et de son équipe à "résoudre les problématiques" rencontrées cette saison, à n'importe quel moment d'un match, sans être "bloqués". Une adaptabilité et une capacité de réaction qui marquent peut-être la différence avec les expériences passées. De son côté, Bertrand Latour soulignait même la possibilité d'une saison historique en restant invaincu en championnat.
Getty Images SportAston Villa, le juge de paix pour Enrique ?
Malgré ce titre et les louanges sur le jeu, Govou, comme beaucoup, estime que le véritable test pour ce PSG version Enrique arrivera en Ligue des Champions. "Ils seront jugés sur la C1 certes," a-t-il admis. Concernant le quart de finale de mercredi face à Aston Villa, il prévient : "Faut pas s'attendre à un match facile." Il juge cependant l'équipe d'Unai Emery "friable derrière" et pense que "les Parisiens ont quand même de l'avance". Ce choc européen sera l'occasion de vérifier si ce collectif retrouvé, rappelant l'ère Blanc mais peut-être plus adaptable, peut franchir un cap sur la scène continentale.

