Le treizième sacre est là. Sans fanfare ni grand frisson, presque comme une formalité administrative, le Paris Saint-Germain a officiellement validé son titre de champion de France en disposant d'un Angers accrocheur sur la plus courte des marges (1-0). Un succès au petit trot ce samedi au Parc des Princes, suffisant pour clore le chapitre hexagonal, mais l'esprit des hommes de Luis Enrique semblait déjà naviguer vers les eaux plus tumultueuses de la Ligue des Champions.
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AFPAngers tenu une mi-temps
Car pendant près d'une heure, on a senti le poids de l'imminence du titre et des échéances à venir. Paris confisquait le ballon, assiégeait le camp angevin, mais sans génie, sans cette étincelle qui fait basculer les matchs. La domination était territoriale, mais stérile face à un bloc scoïste bien en place, qui ne concédait que des miettes : une tête de Ramos non cadrée (32e), une frappe de Vitinha bien sortie par l'excellent Fofana (34e). Angers tenait bon, faisant douter un Parc moins vibrant qu'à l'accoutumée.
AFPDoué débloque le compteur et offre le titre
Il fallait un détonateur pour secouer cette rencontre qui ronronnait. Et qui d'autre que la nouvelle coqueluche parisienne, Désiré Doué, pour endosser ce rôle ? À la réception d'un centre précis de Kvaratskhelia venu de la gauche, l'ancien Rennais surgissait au second poteau pour ajuster Fofana d'une reprise clinique (55e). Le but de la délivrance, celui qui scellait mathématiquement ce 13e titre. Simple, net, suffisant. La logique était respectée, Angers avait fini par céder.
AFPGestion mesurée, objectif Ligue des Champions
La suite ? Une gestion maîtrisée, sans forcer le talent. Paris contrôlait, se créait encore quelques situations pour alourdir le score, mais Fofana se montrait à nouveau décisif devant Fabián Ruiz (60e) et Hakimi (80e). L'heure était aussi à la gestion de l'effectif en vue du choc contre Aston Villa. Luis Enrique avait opté pour une rotation mesurée : Dembélé et Barcola (entré à la 63e) sur le banc, João Neves au repos. Pas de grand chambardement, mais assez pour préserver les cadres. Le point positif notable restera cette cage inviolée, un motif de satisfaction après des rencontres plus perméables, même si l'opposition du soir n'était pas un foudre de guerre.
AFPParis n'est pas rassasié
Champion de France pour la treizième fois, le PSG a rempli son contrat domestique. Mais ce titre, attendu depuis des semaines, sonne davantage comme une étape que comme une fin en soi. Les regards sont désormais braqués sur l'Europe, sur ce rêve de triplé qui anime le club. Les six dernières journées de Ligue 1 ? Elles serviront de laboratoire grandeur nature pour préparer les batailles à venir. L'affaire est pliée en France, la vraie saison du PSG, celle des grands frissons, ne fait que commencer.



