La presse espagnole trop dure avec Kylian Mbappé et le Real Madrid après l’élimination

Pour AS, l’élimination face à Arsenal ressemble à un réveil brutal : « Ce n’était qu’un rêve », « Un échec fantastique », titre le quotidien. Les Madrilènes, selon lui, ont été « ridiculisés par Arsenal ». L’analyse se veut cinglante envers les « Quatre Fantastiques » de la Casa Blanca - Mbappé, Vinicius, Bellingham et Rodrygo - incapables d’inquiéter les Gunners malgré leur statut. Sur les deux matchs, « seulement cinq tirs » à eux quatre, déplore le journal, avant de railler : « Juste un de plus (mais un but de moins) que Declan Rice ».

De son côté, Marca ne croit pas à la thèse du match manqué. Pour le quotidien, l'échec est structurel, profond : « Ce Madrid n’est pas fait pour les miracles », résume-t-il. « Le Real Madrid a chuté en Ligue des champions en raison de son manque de football, comme il l'avait prédit tout au long de la saison. Cette fois, ni leur attitude ni leur engagement ne sont à prendre en compte. Ils ont semblé impuissants », avant de pointer une vérité plus grave : « La fin du cycle est évidente ».

Du côté de Sport, la Une est implacable : « Pas de Champions et pas de Mbappé », avec une photo du Français tête basse. Le journal souligne le manque d’alchimie autour de la star, incapable de transcender une équipe en panne d’idées. Mundo Deportivo enfonce le clou de son côté, affirmant que le Real a « résisté avec individualité » sans jamais intégrer réellement Mbappé au collectif.

« Le Real Madrid a passé toute la saison sans football, sans jeu cohérent, résistant avec individualité, sans avoir réussi à intégrer Kylian (Mbappé) dans une équipe qui semble avoir essayé de réaffirmer qu'elle n'avait pas besoin de lui. C'est un excellent joueur, mais cela n'a pas été suffisant », explique le quotidien. Il insiste aussi sur l’état d’esprit de l'entraîneur : « Ancelotti est profondément affecté par cette élimination ».

Pour sa part, El Pais dresse un constat plus tactique, soulignant l’absence de plan de jeu clair : « Il n'y a pas eu de jeu parce que le jeu n'était pas fluide, mais ce n'était pas non plus la nuit où Madrid trouverait la bonne carte. Ce n’était pas prévu: le plan était le chaos ».

Le quotidien Mundo Deportivo revient aussi sur les mots forts d’Ancelotti avant la rencontre, inspiré par Carlos Alcaraz : jouer « avec notre tête, notre cœur et avec nos couilles ». Ce qui n’a malheureusement pas été le cas. « Madrid a joué avec deux des trois C d’Ancelotti. Il manquait de tête, il y avait trop de cœur, et le troisième était évident », ironise le journal.

Fait rare, la presse espagnole n’a pas polémiqué sur l’arbitrage du juge central français, François Letexier, malgré deux penalties signalés. Tous s’accordent à dire qu’Arsenal était simplement trop fort pour ce Real Madrid méconnu depuis plusieurs mois.