L'OM au bord de la rupture : De Zerbi prêt à démissionner

Contrairement aux années antérieures, l’Olympique de Marseille est tout sauf une équipe qui effraie ses adversaires au Stade Orange Vélodrome en ce début de saison. Sur quinze points possibles, les Phocéens n’ont pu en prendre que 5. Une énorme déception non seulement pour les supporters, mais aussi pour les dirigeants marseillais. Accroché par Reims (2-2) lors de la deuxième journée pour son premier match à domicile cette saison, l’OM a arraché sa première et unique victoire jusque-là à domicile contre Nice (2-0) au cours de la quatrième journée. Contraints au nul par les promus d’Angers (1-1) lors de la septième journée, les Phocéens ont livré la pire copie cette saison contre le PSG (0-3) en 9^e journée lors du Classique, même si l’arbitrage de François Letexier n’a pas été irréprochable. Très attendu au Vélodrome vendredi contre Auxerre, Marseille a une fois encore déçu au Vélodrome.

En conférence de presse après cette douloureuse défaite contre Auxerre (1-3), le technicien transalpin est ouvert à un départ du club phocéen. « Je dois prendre ma responsabilité pour cette défaite à domicile. On a des difficultés à la maison, c’est clair. Je ne sais pas si c’est un manque de courage ou de personnalité. Je suis venu ici pour jouer au Vélodrome car j’avais envie de vivre l’expérience. Si le problème c’est moi, je suis prêt à partir. Je pars sans l’argent, le reste je m’en fous. Je n’ai pas envie de faire des excuses et de raconter des bêtises. Je ne vais pas m’échapper, on doit regarder la réalité en face. C’est ce que je dois faire », a lancé l’ancien coach de Brighton.

Alors que tout se passe bien pour l’OM à l’extérieur en ce début de saison sauf à Strasbourg (défaite 1-0), le coach n’arrive toujours pas à comprendre les raisons pour lesquelles ses capés peinent à émerveiller à domicile. Il réitère une fois encore la possibilité de quitter le banc phocéen. « Jouer au Vélodrome est un privilège. Je dois transférer aux joueurs ma passion du foot. Au PSG, on a joué à dix, c’est vrai. Mais ce que j’ai vu à onze contre onze ne m’a pas plu. Il y a des performances qui ne sont pas bonnes à domicile. À l’extérieur, on a fait de bonnes performances, à Toulouse, à Montpellier, Nantes. On ne peut pas parler de cette deuxième place. Je dois pouvoir donner, transmettre quelque chose. Je vis pour les choses qui transcendent le football. Je le répète, si c’est moi le problème, je dois partir. L’argent, ce n’est rien pour moi. C’est la gratification du travail qui est importante. Je n’ai pas de mauvaises choses à dire sur mes joueurs. Si je pars, je laisse mon cœur, mon âme », a ajouté le technicien italien.

« Ce que j'ai dit de Medhi et Pablo, je l'ai dit à l'équipe. Les joueurs savent exactement que je leur dis la même chose à vous qu'à eux. Je n'ai qu'un visage. Je ne suis pas une fausse personne. Ce sont des joueurs qui ont du courage et de la personnalité, même si on peut toujours s'améliorer. Il faut de la passion, il faut comprendre la chance que l'on a de jouer pour ce club. On ne peut être ici et n'être qu'un employé du club. Pour jouer ici, il faut autre chose. On ne doit pas se poser de question, il faut arriver sur le terrain comme des kamikazes. Je deviens fou à ne pas pouvoir comprendre pourquoi on réussit à l'extérieur et pas ici. C'est peut-être moi. La solution n'est pas de changer de joueurs », a-t-il conclu.