Equipe de France, les révélations fracassantes de Rayan Cherki sur l'Algérie

Rayan Cherki vit ses premiers instants en équipe de France avec le sentiment d’avoir trouvé sa place. « Super ! J’ai été très bien accueilli. Ce n’est que du bonheur donc je profite », déclare-t-il, visiblement épanoui. Débarqué au sein du groupe vendredi, le joueur de l’OL s’est rapidement fondu dans l’environnement tricolore. « Je connaissais déjà la majorité des joueurs, que ce soit à travers la formation ou les Espoirs. Il y a aussi Momo Sanhadji, un peu comme un tonton pour nous. »

Si Rayan Cherki savoure cette première convocation, il ne perd pas de vue l’objectif collectif : remporter la Ligue des Nations. « On va bien se préparer pour le match contre l’Espagne. On a un effectif exceptionnel, peut-être le meilleur du monde. On est prêts », affirme-t-il avec détermination.

Mais c’est sur un autre terrain que Rayan Cherki surprend : celui de sa nationalité sportive. Interrogé sur les rumeurs l’envoyant vers l’Algérie ou l’Italie, le Lyonnais ne laisse aucune place au doute. « Pour être franc et sincère, je n’ai jamais eu de contacts officiels avec les deux sélections », affirme-t-il. Il détaille : « Avant que je débute ma carrière, en 2019, mon père a croisé Djamel Belmadi (ex-sélectionneur de l’Algérie, ndlr) à Lyon, via un ami en commun. Mais depuis, les seules personnes qui m’en ont parlé, ce sont deux ou trois joueurs, et récemment Paolo Rongoni (préparateur physique de la sélection algérienne, ndlr). »

Rayan Cherki insiste : « Je n’ai jamais parlé avec un sélectionneur ou un président d’une autre Fédération. Aucun n’a même essayé de me joindre. » Des propos limpides, qui viennent contrecarrer les spéculations agitées depuis plusieurs mois autour de son avenir international.

Avant de rejoindre les Bleus, Rayan Cherki a vécu une saison contrastée avec l’Olympique Lyonnais. Malgré les turbulences, il est resté fidèle à son club formateur. « J’ai fait ce que j’avais envie de faire à l’OL, être un vrai Lyonnais et tout donner pour mon club », confie-t-il. « Je suis resté, j’ai serré les dents. J’ai pleuré, j’ai ri, j’ai eu peur. Mais un bonhomme doit être comme ça. »

Cette loyauté n’a pas toujours été récompensée, comme il le rappelle avec ironie : « Tout le monde oublie que j’ai commencé la saison dans un loft parce que je n’avais pas prolongé… Ça montre que le football peut être ingrat. »

Pour l’avenir, Rayan Cherki entend bien ne plus subir. « Cet été, je serai le seul décideur de mon avenir. Personne ne décidera pour moi comment, pourquoi, où », affirme-t-il fermement. Il veut faire des choix en conscience : « Il y a beaucoup de joueurs qui subissent, mais le temps passe vite. J’espère pouvoir me dire que je suis fier de moi dans dix ou quinze ans. »

Le facteur clé pour Rayan Cherki ? Le projet de jeu. « On doit me parler football. Du football, et encore du football », insiste-t-il, mettant de côté toute considération purement économique.

Convoité par plusieurs grands clubs européens dont Manchester City et Liverpool, Rayan Cherki reste lucide. « Je suis prêt pour n’importe quel système. Je travaille tous les jours, physiquement et mentalement. » Le jeune international se montre également inspiré par certains parcours, à l’image d’Ousmane Dembélé : « Ça ne m’a jamais trop étonné. C’est une suite logique pour lui. Il mérite ce qui lui arrive. C’est inspirant. »

Rayan Cherki, à travers cette première expérience en équipe de France, semble avoir trouvé un nouveau souffle, une confiance affirmée, et surtout une vision claire de ce qu’il veut construire.