L’Olympique Lyonnais a retrouvé le sourire face à Strasbourg, mais tout n’a pas été parfait. Malgré un succès précieux (2-1) au Groupama Stadium, les Gones ont encore tremblé, notamment à cause d’un nouveau penalty manqué. Corentin Tolisso, capitaine des Rhodaniens, a pris ses responsabilités avant la pause, mais sa frappe ratée a relancé un vieux débat qui hante le club depuis le début de saison. Le milieu de terrain a d’ailleurs lâché un aveu lourd de sens après la rencontre.
AFPCorentin Tolisso n’en peut plus et se désengage : "Il va falloir trouver quelqu'un"
AFPL’OL retrouve la victoire mais laisse planer un doute
Ce dimanche soir, les supporters lyonnais ont enfin pu respirer. Leur équipe s’est imposée face à Strasbourg après un match intense et disputé. Ce succès permet aux hommes de Paulo Fonseca de se replacer dans le haut du classement, désormais quatrièmes, à seulement deux points du Paris Saint-Germain (20 points), leader. Sur le plan comptable, tout va mieux. Sur le plan mental, en revanche, une question persiste.
Depuis plusieurs semaines, l’OL accumule les échecs dans l’exercice du penalty. Trois tentatives, trois ratés. Un chiffre qui commence à peser lourd dans les esprits. Contre les Alsaciens, Tolisso avait la balle du break juste avant la pause. Le capitaine a choisi de tirer lui-même, mais son tir n’a pas trouvé le chemin des filets. Un scénario frustrant pour les Lyonnais, qui auraient pu se mettre à l’abri bien plus tôt.
AFPTolisso assume mais évoque une “malédiction”
À la fin du match, Corentin Tolisso n’a pas cherché d’excuse. Le milieu de terrain a reconnu l’évidence, avec une franchise rare. « Ça fait trois (penalties ratés) de suite. On en parle entre nous, on ne va pas se mentir », a-t-il confié face aux caméras. Une phrase qui traduit la lassitude du groupe face à cette série noire.
Souriant mais lucide, le champion du monde 2018 a ajouté : « Pour moi, le plus important, c'est qu'il finisse au fond. Peu importe qui tire. Il va falloir qu'on trouve quelqu'un ». Des mots qui sonnent comme un désengagement symbolique. L’ancien joueur du Bayern Munich semble prêt à passer le relais, conscient que la réussite n’est plus de son côté dans cet exercice.
AFPUn héritage difficile à porter
Pendant des années, Alexandre Lacazette a incarné la fiabilité dans ce rôle. Son départ pour l’Arabie saoudite a laissé un vide que personne n’a encore su combler. Tolisso, lui, n’a jamais fui ses responsabilités. En l’absence du “Général”, il s’est avancé sans hésiter pour exécuter le penalty face à Strasbourg. Une prise d’initiative saluée par ses coéquipiers et par son entraîneur. Mais le résultat n’a pas suivi.
« Pour le penalty, je m’étais dit que je le tirerais. Je voulais le placer au milieu, parce qu'il (Penders) était grand et je trouvais que la probabilité qu'il arrête mon tir était plus élevé s'il partait du bon côté », a expliqué le capitaine. Puis il a détaillé son ressenti, sans détour. « Mais je ne voulais pas la tirer comme ça. Je voulais lever un peu plus, taper plus fort au milieu. Malheureusement j'ai raté ma frappe. Il y a des échecs dans la vie, il faut apprendre. J'espère que le prochain que je tirerai je le mettrai ».
Ces mots résument parfaitement l’état d’esprit du joueur, partagé entre frustration et détermination.
AFPUne victoire qui cache encore des doutes
Malgré ce raté, l’OL a fini par l’emporter. Une victoire méritée, même si tout n’a pas été simple. Strasbourg a longtemps résisté, profitant des approximations lyonnaises pour rester dans le match jusqu’au bout. Le public du Groupama Stadium, souvent critique ces dernières semaines, a poussé son équipe jusqu’à la dernière minute.
Mais derrière la joie du succès, un sentiment d’inquiétude persiste. Les trois penalties ratés en neuf journées illustrent un manque de sérénité dans les moments clés. Et pour un club qui vise les premières places, cette statistique inquiète autant qu’elle interroge.
Tolisso a promis d’apprendre de ses erreurs, mais le message est clair : il ne veut plus être le tireur principal. Il faudra désormais trouver un nouveau visage pour endosser cette responsabilité. Peut-être un signe que le brassard ne protège pas de la pression, même pour les plus expérimentés.
AFPL’OL avance, Tolisso se recentre
Au-delà de ce penalty raté, Tolisso a livré un match plein d’intensité. Présent dans l’impact, précieux dans la relance, il a rappelé qu’il restait un élément central du collectif. Mais cette séquence révèle aussi une facette plus humaine du capitaine, celle d’un joueur qui doute, assume et choisit de passer le flambeau pour le bien de l’équipe.
Lyon repart donc de l’avant, avec une victoire précieuse et un Tolisso toujours essentiel dans le jeu, mais désormais libéré d’un poids. Le brassard reste sur son bras, mais le rôle de tireur changera sans doute très vite.



