Avec ses performances cette saison, Virgin Van Dijk a reconquis son statut de meilleur défenseur au monde

Dimanche après-midi, Van Dijk a affronté l'attaquant le plus redouté du circuit, Erling Haaland, et, comme l'a déclaré Jamie Carragher sur Sky Sports, "il s'en est sorti". Le défenseur des Reds est même allé plus loin en affirmant que Van Dijk est "un meilleur défenseur central que Haaland n'est un attaquant".

Cette affirmation est évidemment controversée. Le rôle de Haaland est de marquer des buts et il en marque en moyenne un par match. S'il ne se blesse pas, il restera certainement l'un des attaquants les plus efficaces de l'histoire.

Van Dijk sera-t-il considéré comme l'un des meilleurs défenseurs de tous les temps ? Ce n'est pas certain, du moins pas encore. Mais il est certain qu'il est un footballeur plus complet que le numéro 9 norvégien, ce qui lui permet d'avoir une plus grande influence sur ceux qui l'entourent.

"Les grands défenseurs centraux ne se contentent pas de jouer leur propre jeu", souligne Carragher. "Ils contrôlent l'ensemble de l'arrière-garde. Et Van Dijk a donné une leçon de maître à cet égard contre City.

Il était le seul membre régulier du quintet défensif de Liverpool à débuter à Anfield, Alisson Becker, Trent Alexander-Arnold et Ibrahima Konaté étant tous absents pour cause de blessure, et Andy Robertson n'étant en état de jouer que comme remplaçant.

Parmi les joueurs alignés d'entrée, un jeune de 20 ans (Conor Bradley) et un jeune de 21 ans (Jarell Quansah) qui n'avaient jamais joué en Premier League avant le début de la campagne actuelle, ainsi qu'un défenseur central droitier jouant arrière gauche (Joe Gomez). Et malgré cela, City n'a pu scorer qu'une seule fois dans ce match. Et c'était à la suite d'un coup de pied arrêté. Van Dijk en est le principal responsable.

Wataru Endo et Alexis Mac Allister ont évidemment été immenses au milieu de terrain, éclipsant totalement Rodri en milieu tout en réduisant à néant la menace posée par Kevin De Bruyne.

Cependant, il est révélateur qu'aucun joueur sur le terrain n'ait réussi plus de tacles ou fait plus d'interceptions que Van Dijk (quatre dans les deux domaines). City n'a même pas pris la peine d'essayer de l'attaquer dans les airs, ce qui n'est guère surprenant étant donné qu'il a remporté plus de duels aériens (140) cette saison que n'importe quel autre défenseur des cinq plus grands championnats européens.

Van Dijk n'est pas seulement un grand défenseur. Ce qui le distingue de beaucoup de ses rivaux, c'est sa distribution du ballon, et ses passes contre City ont été sensationnelles, comme le montre son taux de réussite de 97,5 %. Van Dijk ne se contentait pas de faire des passes courtes à ses coéquipiers, il cherchait toujours à faire basculer le jeu et à repérer les joueurs dans la profondeur.

On peut comprendre l'argument de Carragher, car le défenseur central de Liverpool, inspirateur et excellent manieur de ballon, est constamment impliqué dans la construction du jeu, ce qui n'est pas le cas du numéro 9 de City.

Toutefois, l'aspect le plus impressionnant de la renaissance de Van Dijk est sans doute la manière dont il a apporté la preuve irréfutable de ses qualités de leader.

Il n'y a pas si longtemps, les légendes néerlandaises mettaient en doute ses qualités de capitaine. Cette saison, Van Dijk a pleinement justifié la décision de Jurgen Klopp de lui confier le brassard après le départ de Jordan Henderson l'été dernier.

Sa campagne n'a pas vraiment bien commencé, Van Dijk ayant reçu le premier carton rouge de sa carrière à Liverpool lors de la victoire 2-1 à Newcastle en août dernier.

Malgré cette exclusion, les Reds sont revenus au score pour remporter la plus improbable des victoires grâce à un doublé de Darwin Nunez en fin de match et à un remarquable travail d'arrière-garde.

Van Dijk a toutefois assumé cette erreur, qu'il a aggravée en s'exposant à une suspension prolongée, et il a de nouveau pris "l'entière responsabilité" de l'erreur qui a permis à Arsenal de marquer le but décisif lors de la défaite 3-1 à l'Emirates au début du mois de février.

Cette honnêteté et cette humilité lui ont permis de gagner le respect de ses coéquipiers et des supporters du club.

En outre, la manière dont il a réagi à ces échecs en dit long sur son caractère. Pendant la majeure partie de la saison, il a été sensationnel, ce qui a incité Klopp à le proclamer une fois de plus "meilleur défenseur du monde".

"A-t-il eu des périodes moins fastes ? Oui", concédait l'entraîneur en décembre. "Mais si vous me montrez un joueur qui n'a jamais connu cela, je serai très heureux de le rencontrer. Pour être honnête, nous sommes probablement tous comme ça".

"Quand on se retourne vers le passé et les Rio Ferdinand qu'il y a eus, je ne veux pas les monter du doigt, mais étaient-ils bons tout le temps ? Ou Jaap Stam, Sami Hyypia, ou qui que ce soit d'autre ? Ont-ils toujours été parfaits ? Personne ne l'a été et personne ne le sera. Donc, oui, Virg dans cette forme est pour nous super, super, super-important".

"Avec Virg, tout ce que j'ai dit de positif dans le passé, nous pouvons le répéter parce que je pense toujours exactement la même chose. Tout le monde peut voir que Virg est de retour. C'est évident !"

C'est en tout cas ce qui s'est passé au cours du mois dernier. Quinze jours seulement après l'erreur coûteuse commise à l'Emirates, Van Dijk a marqué de la tête le but de l'égalisation lors d'une victoire vitale contre Luton, qui a permis à une équipe de Liverpool, minée par les blessures, de rester en tête du classement de la Premier League.

Quatre jours plus tard, il a marqué un but presque identique à Wembley, lorsque les hommes de Klopp ont battu les "milliards de livres de sterling" de Chelsea.

La journée de dimanche n'a fait que confirmer ce que nous savions déjà : Van Dijk est sans égal. Lorsqu'il est en pleine possession de ses moyens, il n'y a pas de défenseur plus imposant ou plus dominant dans le football actuel.

Pourtant, s'il a déjà prouvé qu'il était l'une des recrues les plus transformatrices impactantes de l'histoire de la PL, il reste à savoir s'il sera considéré comme l'un des plus grands de tous les temps. Son héritage sera déterminé par la façon dont il conclura sa carrière, mais la bonne nouvelle pour Liverpool, c'est qu'il a clairement fait savoir qu'il était loin d'être fini.