Dimanche soir, l’équipe de France attaque la phase à élimination directe de la Coupe du Monde. Sur son chemin se dresse la Pologne de Robert Lewandowski. Les Bleus partent favoris de cette empoignade et ils ne s’en cachent pas. Côté opposé aussi on reconnait que cette partie est très déséquilibrée sur le papier. Mais, cela n’empêche pas les Polonais d’y croire. Les joueurs se voient créer l’exploit. Et ils ne sont pas les seuls. C’est aussi le cas de leur légende Zbigniew Boniek. Contacté par GOAL France, le meilleur footballeur polonais du 20e siècle a rappelé que tout est possible dans le football pour peu que les joueurs croient en leurs chances.
« Les favoris ne gagnent pas toujours dans le football »
Quels sont vos sentiments avant le match de demain ?
Zbigniew Boniek : Mes sensations pour ce match ne sont pas entièrement optimistes. Nous sommes arrivés à ce match avec des chemins différents. La France a montré un peu de sa force, de sa vitesse et que ses meilleurs joueurs sont en forme. La Pologne, en revanche, elle est qualifiée oui, mais je vois beaucoup de critiques en Pologne sur la façon dont nous jouons et dont nous avons joué lors des derniers matchs. La France est favorite, mais les favoris ne gagnent pas toujours en football, au contraire. Et nous le constatons depuis lors de la Coupe du monde au Qatar.
Vous voyez donc votre sélection passer ?
Si je pense avec mon cœur, je suis confiant, si je le fais avec mon cerveau, c’est sûr que j’ai des doutes pour le match de demain (dimanche).
Qu’est-ce que vous craignez chez les Français ?
En France, je crains la vitesse des joueurs, les grandes têtes de Giroud, la vitesse de Mbappé, l'intelligence de Griezmann et de toute l'équipe. C'est l'un des favoris absolus du tournoi, redoutable. Cependant, la Pologne est toujours en course et a ses chances de gagner la Coupe du monde.
Getty« La Pologne doit aller au-delà du rationnel »
Ah oui, vous y croyez ?
Cela peut être 1%, 2%, mais les chances sont là contrairement à ceux qui sont déjà rentrés chez eux et qui n'ont plus aucune chance. Pour cela, cependant, il faudra aller au-delà de ce qui est rationnel, aller plus loin en évoluant avec enthousiasme, force physique, grande volonté de gagner le match. Mais, je ne sais pas si on est capables. La France, elle, l’est c’est sûr. Je la considère comme favorite.
Quel souvenir gardez-vous de la confrontation du Mondial 1982 entre les deux pays et à laquelle vous avez participé ?
Je m'en souviens bien, un match splendide de notre part. Nous voulions à tout prix la troisième place et nous avons trouvé la France un peu épuisée et démotivée. Mais, nous avons gagné de façon méritée et sommes entrés dans l'histoire comme l'équipe qui a terminé troisième pour la deuxième fois après 1974.
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