Kingsley Coman Equipe de FranceGetty Images

Ukraine - France : Coman a une (énième) opportunité à saisir

L’équipe de France croise le fer avec l’Ukraine samedi soir. Une rencontre capitale pour les qualifications au Mondial et qu’elle va devoir aborder sans Kylian Mbappé. Blessé, ce dernier est rentré à Paris pour se soigner. Avec cette défection, une place se libère en attaque, si jamais Didier Deschamps se décide de préserver le même système ou alors opter pour un 4-4-2. Et cette place est bien partie pour revenir à Kingsley Coman.

Avec les Bleus, Coman a eu quelques hauts et beaucoup de bas

L’ailier du Bayern n’est pas un novice en sélection tricolore. Loin s’en faut. Avec 33 capes à son actif, dont la première qui remonte au (tragique) 13 novembre 2015, il fait même partie des anciens au sein de ce groupe. Cela étant, sa trajectoire n’a pas été rectiligne. Entre les nombreuses blessures qu’il a contractées ces dernières années, des périodes de méforme ou celles où il a été victime de la concurrence, le natif de Paris n’a pas été capable de s’installer durablement chez les Bleus. Et à plus forte raison dans le onze de départ puisqu’il faut remonter à automne 2019 pour le voir enchainer deux titularisations avec son pays.

L’histoire de Coman avec les Bleus s’est donc rarement déclinée en majuscules. Ce fut parfois sa faute, mais la plupart du temps il était surtout victime des évènements contraires. Si on peut lui imputer un tournoi raté lors de l’Euro 2016 (aucun geste décisif réussi en cinq matches), il est difficile de le blâmer pour la suite. Il avait raté le Mondial 2018 à cause d’une rupture des ligaments. Et durant le dernier Euro, il fut la principale victime du retour en sélection de Karim Benzema. Et entre les deux derniers tournois ? Il a été présent, honorant 15 sélections, avec un bilan statistique il est vrai maigre (4 buts marqués seulement) mais qui ne dit pas tout de l’impact qu’il a eu sur l’équipe.

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Dans un grand jour, il peut être très précieux

Si l’on excepte la prestation XXL qu’il avait réussie comme remplaçant en mars 2015 contre la Russie en amical (4-2), le champion d’Europe 2020 a rarement été éclaboussant avec le maillot tricolore sur le dos. Dire cependant qu’il a été mauvais serait également sévère. Il lui est arrivé de réaliser des performances assez solides. Comme face au Portugal, en octobre dernier. Ce jour-là, Mbappé avait également été absent pour cause de blessure. Aligné sur le côté droit dans un système en 4-2-3-1, le dragster bavarois s’est montré généreux dans l’effort. Sa contribution fut ainsi importante à ce qui est considéré comme l’un des meilleurs matches de l’ère Deschamps. C'était la preuve qu'il peut être utile et ses coéquipiers n'ont aucun doute à ce sujet.

Depuis cette sortie en terre portugaise, Coman mange un peu son pain noir avec les Bleus. Les sorties insipides du printemps dernier lors des premières rencontres qualificatives pour le Mondial l’ont fortement desservi. Autrement, comment expliquer qu’il n’a plus été titulaire depuis, alors que saison en club était loin d’être ridicule ? Il ne serait pas exagéré d’avancer qu’il a alors perdu du crédit auprès du sélectionneur. Il essaye de le regagner depuis, mais en voulant trop bien faire. Comme à l’occasion du dernier Euro où il a terni sa bonne entrée en jeu face à la Suisse par son entêtement à jouer blessé en prolongation. Ce qui a fait perdre de précieuses minutes à son équipe, et peut-être même sa concentration.

Il n’a plus de temps à perdre

Coman n’est plus un jeune (25 ans). Mais il n’est jamais trop tard pour retenir les leçons de ce qui n’a pas fonctionné. Et, surtout, il est toujours important de profiter des bonnes opportunités lorsqu’elles se présentent à vous. C’est ce qui devrait se passer à Kiev pour l’ancien parisien, à moins que Deschamps n’opte pour des choix différents en attaque en alignant par exemple Anthony Martial à sa place. Ça serait quand même surprenant, au vu de la période de doute que traverse actuellement le Mancunien.

S’il est titularisé samedi et qu’il arrive à tirer son épingle du jeu, Coman montrerait à Deschamps qu’il mérite bien plus que son rôle de remplaçant. Un statut auquel il est la plupart du temps réduit sur la scène internationale (il a démarré sur le banc 18 fois sur 33 en sélection). Et à un moment où la triplette Benzema, Griezmann et Mbappé commence à être sérieusement contestée, cela ressemble tout bonnement à un point de bascule qu’il a intérêt à ne pas louper s’il veut enfin devenir un élément qui compte en sélection. Et dans cette optique, il a déjà reçu les encouragements de son capitaine Hugo Lloris.  "C'est un joueur qu'on connaît très bien, a déclaré le portier tricolore en conférence de presse. On connaît sa force de percussion, cette faculté de répeter les un contre un. Pied droit, pied gauche, il a cette faculté de mettre en difficulté la défense adverse. Pour demain, je ne sais pas encore s'il sera aligné, mais en tout cas il est là et prêt à aider l'équipe comme il a pu le faire face à la Bosnie".

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