Plus jeune gardien de l'histoire de l'AC Milan et appartenant désormais à l'histoire de la Squadra Azzurra depuis son rôle déterminant dans la victoire à l'Euro 2020, Gianluigi Donnarumma a beaucoup fait parler de lui cet été. D'abord pour ses exploits, mais aussi et surtout pour son départ surprise vers la France et le Paris Saint-Germain.
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À Milan, le fait de voir partir l'enfant du club dans le cadre d'un transfert gratuit a fait grincer beaucoup de dents, et le choix d'aller se frotter à la concurrence de Keylor Navas dans la capitale française est observé d'un oeil perplexe. Conscient que son départ pouvait déchaîner les passions, Gianluigi Donnarumma savait que son retour en Lombardie pour la demi-finale de Ligue des nations entre l'Italie et l'Espagne pouvait potentiellement donner lieu à quelques tensions, mais espérait éviter en faire les frais.
Raté. Après les banderoles de protestation, apparues à Milan la veille du match, il a été soumis à une avalanche de sifflets lorsqu'il est entré sur le terrain pour le traditionnel échauffement sur le rectangle vert, avant d'être sifflé à maintes reprises durant la rencontre Preuve que son départ n'a toujours pas été digéré...
"Gigio a tout donné pour le Milan jusqu'au dernier jour"
Stefano Pioli, entraîneur de l'AC Milan, a tenté d'expliquer ce traitement réservé à son ancien gardien de but. "Donnarumma" ? Gigio a tout donné pour le Milan jusqu'au dernier jour et le club lui a rendu la pareille en le protégeant et en le payant jusqu'au bout. Les huées ? La passion et les sentiments entrent en jeu : l'énorme relation qui existe entre les supporters et Donnarumma est faite de beaucoup d'amour, mais aussi de beaucoup de chagrin", a ainsi analysé le technicien transalpin, condamnant les sifflets.
Un discours beaucoup plus nuancé que celui de Mino Raiola, le célèbre de Gianluigi Donnarumma, très remonté. "Je me demande pourquoi le Milan n'est pas intervenu officiellement pour se distancer de la protestation, pour le défendre d'une manière ou d'une autre, après que cette ignoble bannière soit apparue sur un pont de Milan. Et les menaces ? A-t-il tué quelqu'un ? Je ne sais pas. La vérité est que Milan ne savait pas comment le garder, ou ne pouvait pas", a-t-il confié cette semaine, hors de lui.
