Lundi soir, la rencontre entre la Bulgarie et l'Angleterre (0-6), comptant pour les qualifications à l'Euro 2020, a malheureusement été le théâtre de scènes intolérables. Si la sélection des Three Lions n'a fait qu'une bouchée de son adversaire du soir, elle ne le doit en effet qu'à son courage, la rencontre ayant été interrompue à deux reprises en raison de cris de singes adressés aux joueurs de anglais de couleur.
De nouveaux actes racistes, perpétrés dans une enceinte sportive, donc... Mais quid des sanctions réservées par l'UEFA à l'encontre des protagonistes de ces dérives ? Via un communiqué, Alexsander Ceferin, le président de l'instance de football, avait rappelé mardi que l'institution était impliquée au plus près dans la lutte contre le racisme, avec des sanctions parmi les plus sévères aujourd'hui appliquées.
"Des mesures qui montrent que l'on prend le problème au sérieux"
Néanmoins, force est de constater que celles-ci ne sont pas des plus dissuasives, puisque les actes de racisme, à défaut de diminuer, augmentent considérablement ces deriers mois. Vendredi, à Londres, s'est tenue l'assemblée générale d'European Leagues, une association qui regroupe une trentaine de ligues de football professionnelles européennes. L'occasion pour son président, Lars-Christer Olsson, de donner son avis sur la question.
"Il faut que les acteurs locaux, les Ligues, les Fédérations, les associations de supporters et les forces de l'ordre collaborent. C'est difficile pour une organisation internationale d'avoir prise là-dessus. On doit avoir des mesures de sécurité contre ce type de comportement dans les tribunes et des mesures qui montrent que l'on prend le problème au sérieux", a d'abord déclaré le Suédois, avant d'évoquer la position délicate de l'UEFA.
"L'UEFA organise des compétitions internationales et n'a pas énormément d'options, donc c'est compréhensible qu'elle ferme des tribunes au match suivant. Mais au niveau national, l'approche doit être différente, car c'est un problème de société que le football seul ne peut pas résoudre", a-t-il ajouté.
