Malgré un bilan comptable plus qu’honorable, Mauricio Pochettino se trouve au centre des critiques depuis plusieurs semaines, et la prestation délicate de son équipe lors du Classique face à l’Olympique de Marseille (0-0) n’a pas arrangé les choses. Avec toujours les mêmes reproches adressés au technicien argentin : Paris ne possède aucune identité de jeu.
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Des résultats, mais pas de jeu
Pochettino peut toutefois se réfugier derrière une première place confortable en Ligue 1, avec 7 points d’avance sur le dauphin lensois, ou encore la tête du groupe en Ligue des Champions devant Manchester City, mais certains de ses choix interrogent, pour ne pas dire plus. Notamment l’utilisation de Lionel Messi, recrue phare de l’été parisien… cantonnée sur l’aile droite au Vélodrome.
Getty Images"Il est isolé, il touche moins la balle. Je ne dirais pas qu’il est triste, mais il est isolé. Moi, je le préfère dans l'axe. Leo à droite, j'ai du mal. Dans l'axe, il peut donner du rythme. Il faut trouver quelque chose faire jouer Messi, Neymar et Mbappé ensemble. Je ne pense pas qu'il puisse faire la différence sur la droite. Forcément quand tu restes en haut pour écarter, tu ne peux pas avoir d'impact. Après, il y a aussi les ballons qui arrivent moins souvent sur lui", a notamment regretté Thierry Henry après OM-PSG.
Pochettino va devoir trouver la formule, et vite
Le 4-2-3-1 avec le quatuor offensif ne fonctionne pas, et le 4-3-3 n’a pas non plus fait ses preuves, hormis contre Manchester City (2-0) dans un match… malgré tout dominé par les Citizens. Pochettino tarde à trouver la bonne formule, lui dont la nomination sur le banc parisien remonte tout de même à janvier dernier. Mais l’Argentin va rapidement devoir le faire, car le vestiaire commence à douter.
Getty ImagesSelon le journaliste Abdellah Boulma, fin connaisseur des coulisses parisiennes, des premiers doutes s’installent au sein du vestiaire au sujet de Pochettino, dont certains joueurs ne comprennent pas la tactique. Plusieurs assurent avoir du mal à trouver leurs repères sur le terrain, à l’image d’un Georginio Wijnaldum excellent avec les Pays-Bas, mais désormais simple remplaçant avec le PSG.
Et ce n’est pas tout. À Doha, le doute commence aussi à s’installer chez les propriétaires, visiblement déçus de la qualité du jeu parisien. Ces derniers n’envisagent toutefois pas de licencier Pochettino, mais une série de mauvais résultats pourrait changer la donne.
À l’Argentin de trouver la bonne formule, tout en parvenant à ménager l’ego de ses stars… Une mission compliquée. Ses prédécesseurs Thomas Tuchel et Unai Emery peuvent en témoigner.




