Revenu à son top la saison dernière, Presnel Kimpembe (25 ans) est aujourd'hui incontournable au Paris Saint-Germain. Mieux, c'est avec le brassard de capitaine qu'il a entamé l'exercice 2020/21 jeudi à Lens (1-0). Un brassard qu'il devrait de nouveau porter ce dimanche (21 heures) contre l'Olympique de Marseille, au Parc des Princes. Ce rendez-vous si particulier pour le natif de Beaumont-sur-Oise, arrivé au PSG dès l'âge de 10 ans.
Kimpembe : "Beaucoup de fierté"
"C'est l'un des matches les plus importants de la saison. C'est un Classico, et pour un Titi comme moi, ça a une saveur particulière, disait-il samedi en conférence de presse. Le brassard ? C'est beaucoup de fierté, beaucoup de responsabilité aussi, mais comme je l'ai déjà dit, c'est quelque chose que j'aime. C'est une pression positive."
La pression, justement, Kimpembe doit y faire face depuis ses débuts en L1 il y a six ans. Parce que l'attente est forte à Paris, mais aussi parce que la concurrence est rude à son poste. Pourtant, il a toujours su relever la tête, même dans les moments difficiles, après le titre de champion du monde par exemple remporté avec l'équipe de France. Une période où les blessures conjuguées à des prestations médiocres auraient pu lui mettre la tête sous l'eau pendant un certain temps.
Plus qu'un grand frère pour les jeunes, un taulier du vestiaire
L'arrivée l'an passé d'Abdou Diallo, en provenance de Dortmund, n'était pas faite non plus pour le rassurer. Mais une préparation dans l'ombre, sans broncher, lui a permis de relancer la machine pour s'affirmer comme un élément fort du onze titulaire de Thomas Tuchel. Il est d'ailleurs le seul joueur à avoir disputé l'intégralité des onze matches du PSG en Ligue des champions la saison passée, figurant dans l'équipe-type de la C1 établie par l'UEFA. La récompense d'un gros travail pour ce joueur dur sur l'homme, parfois fantasque, mais dont la rage sur le terrain fait l'unanimité en club comme en sélection.
Bonadéi : "Kimpembe le mérite"
"Avoir un mental, ça fait partie du talent. Et pour moi, Kimpembe a un mental. Il a aussi eu le talent d'acquérir la sympathie des autres pros dès son arrivée, comme Thiago Silva par exemple. Il a su rester humble et travailleur", confiait pour Goal Laurent Bonadéi, son entraîneur en jeunes au PSG. Il relatait son parcours : "En U19, Presnel a basculé de latéral gauche à axial gauche. Il est resté à l'écoute, il a acquis une force supplémentaire. Sur un début de saison, j'ai dit à Jean-Louis (Gasset) de venir le voir à l'entraînement. Il devait reprendre avec la réserve, et finalement il a repris avec les pros et n'a plus quitté le groupe. Presnel mérite ce qu'il a aujourd'hui. Il est fier d'être au Paris Saint-Germain, fidèle à ce club, il a envie de faire toute sa carrière à Paris et de gagner des titres ici. C'est un amoureux du PSG."
Avec le départ du capitaine Thiago Silva et l'absence ponctuelle de Marquinhos, "Presko" a vu ses responsabilités prendre une autre ampleur après le Final 8. Il se retrouve en première ligne pour porter la défense du PSG en ce début de saison. Le "Titi" a longtemps été considéré comme le grand frère du vestiaire pour les jeunes. Mais il a bien grandi et aujourd'hui il est l'un des tauliers du groupe tout court. Un statut à défendre.




