Le PSG attendait ses stars. Elles n'ont pas fait la différence ce dimanche contre l'OM (0-1), au Parc des Princes. Toujours privé de Kylian Mbappé, Marquinhos ou encore Mauro Icardi, Thomas Tuchel avait décidé de faire démarrer Neymar et Angel Di Maria dans un match électrique. Mais ni le Brésilien, ni l'Argentin ne sont parvenus à renverser la défense phocéenne, bien aidée par un Steve Mandanda inspiré tout au long de la rencontre.
Tuchel avait prévenu dès jeudi, après la défaite à Lens (1-0) , qu'il ne faudrait pas attendre d'eux qu'ils "soient les joueurs décisifs". Mais le constat est tel qu'aucun autre joueur n'est parvenu à assurer la relève. Dès lors, difficile de ne pas les juger à la même enseigne que les autres.
Neymar a tenté... avant d'exploser !
Souvent déporté sur l'aile gauche, le poste occupé par le jeune Kays Ruiz-Atil à Bollaert, Neymar a certes tenté des choses. Mais jamais l'OM ne s'est laissé dépasser par la fougue de l'ancien Barcelonais. Pis, il a semblé nerveux en première période, s'agaçant des agissements de Dimitri Payet (11e), puis du défenseur Alvaro Gonzalez (37e). Les premiers signaux d'une soirée compliquée pour le Brésilien.
C'est pourtant lui qui s'est montré à l'origine de la plus belle action collective du PSG, en décalant la recrue Florenzi pour une frappe de Sarabia à l'arrivée, repoussée par Mandanda (57e). C'est aussi lui qui a obligé le gardien marseillais à s'employer dans la foulée (59e). Deux éclairs qui n'ont pas fait mouche. Et qui laisseront à n'en pas douter un goût amer à ce PSG, qui n'avait plus entamé une saison de D1 par deux défaites d'affilée depuis l'exercice 1984-85.
Par la force des choses, Tuchel a dû laisser Neymar jusqu'au bout sur la pelouse, au même titre que Di Maria. Ce qui n'était pas forcément prévu au départ. Clou du spectacle : après une échauffourée explosive, où des propos déplacés seraient sortis de la bouche d'Alvaro Gonzalez, Neymar a écopé d'un rouge, comme ses compères Paredes et Kurzawa (90+5e). Un scénario aussi imprévisible qu'embêtant, puisque les trois hommes manqueront a minima la réception de Metz mercredi soir.




Benjamin Quarez, au Parc des Princes.
