PSG - Navas, salaire et Raiola : Donnarumma, un transfert qui pose question

Il ne manque plus que l’officialisation. En fin de contrat avec son club formateur de Milan, Gianluigi Donnarumma va quitter l’Italie pour signer au Paris Saint-Germain, où un contrat de cinq ans à hauteur de 60 M€ nets l’attend. Selon plusieurs sources, dont le très fiable Fabrizio Romano, un prêt du dernier rempart de la Squadra Azzurra n’est actuellement pas envisagé, malgré la présence de Keylor Navas…

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Vous l’aurez compris, l’entraîneur Mauricio Pochettino va sans doute avoir deux des meilleurs gardiens du monde à sa disposition, mais il ne pourra en titulariser qu’un par match. Alors, lequel choisir ? Pour les rencontres de moindre importance, l’un ou l’autre mettra sans doute un peu d’eau dans son vin, sans vraiment broncher, mais quid des grandes affiches, aussi rares que décisives dans la saison du PSG ?

Quel message envoyé à Navas ?

La saison passée, Navas a souvent répondu présent lors des grandes affiches, c’est-à-dire lors des chocs de Ligue 1 (Lille, Monaco, Lyon) et à partir des huitièmes de finale de Ligue des Champions. Parfois abandonné par sa défense en championnat mais malgré tout décisif, le Costaricain a surtout brillé en C1, où l’on retiendra ses performances de haute volée contre le FC Barcelone ou le Bayern Munich.

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Leonardo n’a d’ailleurs pas oublié de récompenser Navas. L’encre de sa prolongation d’un an, jusqu’en 2024, est encore tout fraîche. Pour être exact, celle-ci date d’avril. Et deux mois plus tard, son directeur sportif aurait donc décidé de lui mettre un concurrent dans les pattes ? L’ancien Madrilène a beau respirer le bonheur dans la capitale française, sa colère serait compréhensible. Et son incompréhension justifiée.

Le prêt reste-t-il envisageable ?

Lors de la saison qui vient de s’écouler, Navas a accepté de laisser trois rencontres de Coupe de France à son N°2, Sergio Rico, sans oublier quelques matchs de L1 lorsqu’il se trouvait à l’infirmerie. Mais alors que l’Espagnol était disponible, le Costaricain a bien été titularisé face à Lille (3-0) en huitièmes, puis contre Montpellier (2-2, 7-8 t.a.b) en demies et Monaco (2-0) en finale : Navas n’aime pas partager, et il l’avait déjà prouvé en quittant Madrid lorsque Thibaut Courtois a pointé le bout de son nez.

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Un prêt semblait donc être la meilleure solution, d’autant plus que Rico est également sous contrat jusqu’en 2024. Mais, "à l’heure actuelle, aucune chance pour que Donnarumma soit prêté", rappelle notre confrère Fabrizio Romano, l’un des premiers à avoir vendu la mèche sur l’avenir de "Gigio". Il faut dire que tous les cadors européens ont déjà leur gardien titulaire - hormis Naples et… Milan - et qu’aucun d’eux n’accepterait de payer 12 M€ de salaire annuel net à un remplaçant.

Paris pouvait-il laisser passer cette opportunité ?

Sur le papier, ce transfert apporte donc davantage d’interrogations que de réponses. Mais celle du PSG est déjà toute trouvée. Leonardo le formulera d’une manière ou d’une autre lors de la conférence de présentation : Paris ne pouvait pas laisser passer une telle opportunité. Estimé à 60 M€ par le site spécialisé Transfermarkt, Donnarumma va effectivement débarquer "gratuitement" dans la capitale française.

Moyennant prime à la signature et (grosse) commission d’agent, certes, mais sans indemnité de transfert. L’argent qui aurait été utilisé pour celle-ci servira finalement à payer le salaire de Donnarumma sur cinq ans. Financièrement, on peut donc parler d’une belle affaire. D’autant plus que l’Italien pourra être vendu par la suite, même si ce n’est pas du tout le projet actuel. Paris et Leonardo ont donc sauté sur l’opportunité. Très bien, mais il pourrait y avoir des conséquences sur la vie du groupe.

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Donnarumma choisit Paris… à cause ou grâce à Raiola ?

Et au niveau de sa carrière, Donnarumma fait-il le bon choix ? À 22 ans, malgré son expérience, un gardien a besoin de jouer. Notamment la Ligue des Champions lorsqu’on aspire au plus haut niveau comme lui. Mais Navas part évidemment titulaire, et "Gigio" devra se battre pour sa place. À la Juve, qui a d’ailleurs manifesté son intérêt avant Paris, la tâche aurait sans doute été plus aisée face à Wojciech Szczesny. Sans parler de Milan, où il aurait tranquillement conservé son rôle de N°1 indiscutable.

Alors, pourquoi avoir choisi Paris ? Sportivement, un club qui sort d’une finale et d’une demi-finale de Ligue des Champions en deux ans fait forcément envie. Financièrement aussi, sachant que Milan n’a pas accepté de verser 10 M€ de salaire à Donnarumma, malgré les demandes répétées de Raiola, qui réclamait de son côté 20 M€ de commission (oui, vous avez bien lu). Quatre ans après son départ avorté suite à une première fin de contrat, les Rossoneri ont décidé de couper le cordon. À priori, la Vieille Dame n’a pas non plus su satisfaire les exigences de l’ancien pizzaïolo. Au contraire de Leonardo. Un choix (très) osé de la part du directeur sportif, assez pour lui coûter sa place si les choses tournent mal ?

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