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PSG : entre poisse et vives tensions, récit d’un samedi cauchemardesque

Au bord de l’une des nombreuses plages de Saint-Jean-Cap-Ferrat, le PSG a posé ses valises vendredi soir pour une mise au vert de veille de match. En ce mois de février, le cadre est idyllique, la station balnéaire est calme, les terrasses des cafés sont animées par quelques badauds et le Royal Riviera où logent les Parisiens n’a même pas besoin de mettre des barrières pour éloigner la foule.

En ce samedi matin à quelques heures de la rencontre face à Monaco, l’atmosphère est douce et la station balnéaire illuminée par un soleil d’hiver. Malgré ce calme apparent, les portes du palace local cache un tout autre théâtre où se joue le premier épisode d’une journée où tout part de travers.

Peu avant le repas plusieurs joueurs font part de certains symptômes viraux et expliquent avoir vomis. Si certains d’entre eux seront sur la feuille de match, Fabian Ruiz, lui, doit déclarer forfait, trop affaibli par un virus qui traînerait dans les rangs parisiens, staff compris, depuis plusieurs jours.

Après les blessés et les malades, le Poisse Saint-Germain ajoutait un nouveau chapitre à ses derniers jours compliqués. Ce n’était que le début d’une journée cauchemardesque. Sur le terrain quatre minutes suffisaient pour comprendre que les hommes de Christophe Galtier allaient poursuivre dans leur spirale infernale lorsque Golovine ouvrait le score.

« Mouillez le maillot », « Portez vos couilles »

Un peu moins de quinze minutes plus tard, El Chadaille Bitshiabu commettait une boulette à montrer dans toutes les écoles de football : ne pas repiquer dans l’axe balle au pied lorsque l’on est pressé par un voire deux adversaires. Et que dire du troisième but qui provoquait l’ire de Luis Campos sur le chemin du vestiaire qu’il regagnait avant ses joueurs.

En tribune, les 1000 supporters du PSG qui avait fait le déplacement venaient d’observer 27 minutes de silence avait d’entonner leurs chants en commençant par des « mouillez le maillot », suivi plus tard par des « portez vos couilles ». Rien n’y fera. Paris offre en seconde période une bouillie de football. Et seuls quelques titis (Warren Zaïre-Emery et Ismaël Gharbi) vont saluer le parcages des supporters qui ont fait le déplacement.

A l’opposé se joue une première scène de tension où Marquinhos hurle à Donnarumma de ne pas aller saluer les supporters car ils sont énervés. De loin, le gardien, seul à la hauteur de l’événement, prend quelques instants pour adresser un signe aux ultras.

« Ce n'est pas le moment de parler, mais le temps de travailler… »

Quelques instants plus tard, c’est au tour de Presnel Kimpembe de venir puis de prendre le mégaphone pour s’adresser à eux, alors que l’un des membres de club demandait à l’un des caméramans de Free de ne pas filmer la scène. « On va avoir besoin de vous les gars. Mardi à la maison on va avoir besoin de vous. Il faut se remobiliser dans le vestiaire », demandait le vice-capitaine.


Un peu plus d’une demi-heure plus tard, l’international français se présentait face à la presse parlant de mauvaise passe mais pas de crise malgré un regard noir et un visage qui disait tout le contraire. Quelques minutes plus tôt, les journalistes réunis dans les couloirs du stade Louis-II tentaient d’arracher quelques mots à Luis Campos, le conseiller sportif du PSG. « Ce n'est pas le moment de parler, mais le temps de travailler… », lâchait celui-ci en quittante le stade, la mine des mauvais jours.


Compréhensible si l’on en croit les informations de L’Equipe qui révélait que le conseiller sportif du PSG avait eu quelques minutes auparavant une vive explication avec Neymar et Marquinhos après avoir demandé à ses joueurs plus d’intensité et de dynamisme. A trois jours de la réception du Bayern Munich, il y a urgence et dans une équipe où rien ne va on a du mal à comprendre comment la situation pourrait s’améliorer dans un laps de temps aussi court.

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