Kylian Mbappé lors de la défaite du PSG face à Lorient au Parc des Princes, le 30 avril (1-3).FRANCK FIFE/AFP via Getty Images

PSG-Ajaccio : Attention, fragile au Parc des Princes

Face à Ajaccio ce samedi soir, Paris à l'occasion de remettre un peu de distance avec Lens, provisoirement revenu à trois points après son difficile succès face à Reims vendredi (2-1). Mais depuis le début de l'année civile, les hommes de Christophe Galtier éprouve les pires difficultés à s'imposer de manière convaincantes. En championnat, l'actuel leader a laissé beaucoup de points en route et reste sur trois défaites en quatre matchs au Parc des Princes.

«Il faut prendre les scénarios et les compositions d'équipe. Face à Lorient, ça a été une grande déception sur le résultat et le niveau de jeu.Mais nous avons joué à dix pendant 1h15, expliquait vendredi Christophe Galtier en conférence de presse. C'est aussi l'histoire d'un match. Sur les défaites précédentes, il y avait des joueurs majeurs absents. Il peut y avoir une relation de cause à effet sur cela, expliquait vendredi Christophe Galtier en conférence de presse qui expliquait que pour la réception des Corses l'effectif parisien lui paraissait beaucoup plus conséquent.

Mais en regardant, les témoignages des adversaires venus jouer au Parc des Princes depuis le début 2023, d'autres raisons expliquent ce mal être à la maison.

Les adversaires connaissent la recette

Autant que les prestations insipides de ce PSG en 2023, les déclarations des adversaires ont laissé des traces dans les couloirs du Parc des Princes. Face aux caméras, Youness Abdelhamid a d’abord ouvert le bal en rappelant qu’il était facile de relancer face au pressing quasi inexistant des trois attaquants vedettes. Depuis, Rennes, Lyon, Lorient sont venus s’imposer avec une certaine aisance du côté de la porte de Saint-Cloud.


La dernière pierre dans le jardin parisien a été posée par Seko Fofana. A l’issue de la défaite du RC Lens (3-1), le milieu de terrain avait eu des mots forts au micro de Free Ligue 1 pour encourager les futurs adversaires de Paris à jouer crânement leur chance lorsqu’ils venaient dans la capitale. « J’encourage toutes les autres équipes à venir ici avec de la personnalité, plus souvent, et essayer de faire des résultats, lançait Seko Fofana dès le début de son interview d’après-match au micro de Free Ligue 1. Je pense que si on avait été à onze le match n’aurait pas été pareil… »

« Ils avaient complètement lâché »… une attitude qui a pu surprendre

En infériorité numérique après l’expulsion de Salis Abdul Samed, les Lensois ont traîné quelques regrets, en particulier de leur milieu. La peine du Ghanéen a été accentuée par ce sentiment qu’à onze contre onze, Lens aurait pu faire vaciller ce PSG dans les grandes proportions. Et cette frustration a très largement traversé le vestiaire des Sang et Or. « Tu leur mets de l’intensité, ils ne sont pas sereins. Avant tu allais les presser à dix, ils arrivaient toujours à ressortir, aujourd’hui rien qu’en les pressant tu les chahutes », confie un Nordiste.

Ce plan de jeu, Reims l’a aussi appliqué et a pris confiance au fil des minutes de la rencontre en voyant que leurs intentions faisaient mouche. « Les années précédentes, ils dégageaient beaucoup de confiance, la machine était difficile à ébranler. Mais cette fois, on a démarré le match en se disant que c’était faisable », raconte l’un des acteurs de la rencontre.



Il y a deux semaines lors de leur venue au Parc, les Bretons ont été surpris par le manque d’intensité de cette équipe, le pressing en retard et la grande liberté dont ils ont joui pour développer leur jeu, à l’image du premier but inscrit par Enzo Le Fée. A la sortie de la rencontre, l’un d’entre eux nous confiait avoir vu des Parisiens apathiques « qui avaient complètement lâché »

Des statistiques parmi les plus mauvaises de l'ère QSI

Evidemment les chiffres sont loin d’être bons. Si l’on se base uniquement sur le classement à domicile, Paris aurait terminé troisième de la première partie du championnat (avant la Coupe du monde) et quatrième de la seconde. Cette année, Paris prend 2,2 points à domicile, soit mieux que lors de l’exercice 2020-2021 mais moins bien que tous les autres de l’ère QSI.

La case la plus alarmante est celle des buts encaissés. Jamais depuis l’arrivée des Qataris en France, le PSG n’en avait autant concédé. Presque deux fois plus que leurs standards des saisons passées. En 2022-2023, les Parisiens prennent en moyenne 1,3 but par match, alors que les années précédentes ils n’avaient jamais dépassé cette barre symbolique d’une réalisation concédée à domicile.

Face à Ajaccio ou contre Clermont lors de l’ultime journée de championnat, les hommes de Christophe Galtier auront l’occasion d’augmenter certains ratios : le nombre de victoires à la maison, de points glanés ou de buts inscrits. Mais également de faire pire.




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