Quelques jours avant le Classique face à Marseille, l’état de la forme de Neymar, son envie réelle de jouer encore au football et son hygiène de vie était au cœur de toutes les discussions concernant le Paris Saint-Germain.
Autour de lui, pourtant, ses proches restaient très positifs. Interrogé par Goal, l’un d’entre eux se montrait confiant à l’idée de le voir revenir au premier plan. « Il sera prêt pour les moments importants et va monter en puissance ». Le vestiaire parisien, s’il peut parfois être agacé par l’inactivité du Brésilien, reste conscient d’une chose : quand le Ney a décidé, le Ney fait gagner.
Dans cette période propice aux critiques, totalement justifiées par ces performances sur et en dehors du terrain, l’ancien Barcelonais avait vivement répondu. « Je sors quand je peux, quand c'est possible. Quand je sais que je ne m'entraîne pas le lendemain. Je ne vais pas arrêter de vivre », expliquait Neymar. Ce qui n’est factuellement pas tout à fait correct.
Jusque-là, il n’avait marqué qu’un but sur penalty cette saison
Ou encore : « Comment un joueur peut rester douze ans au sommet sans prendre soin de lui ? Personne n'arrive à faire ça. Je sais prendre soin de moi. J'ai un physiothérapeute et un préparateur physique presque 24/24 avec moi. Pourquoi ? », s’interrogeait le meneur parisien.
Les critiques auraient-elles eu un effet sur Neymar ? Car depuis quelques matchs, le constat est là. Neymar va mieux et est surtout décisif ou impliqué sur les actions des buts parisiens. Avant-dernier passeur et passeur décisif contre Lille, le Brésilien est aussi à l’origine du premier but parisien contre Leipzig. Le tout sans réaliser de prestation transcendante dans le contenu.
Il ne manquait jusque-là que des buts, lui qui n’a marqué qu’un penalty contre Lyon (2-1, le 19 septembre). Face à Bordeaux, on a d'abord cru que sa face sombre était revenue. Et cela coïncidait parfaitement au moment où Paris faisait pâle figure. 20 premières minutes insipides durant lesquelles ce PSG perdait ballon sur ballon.
Getty37 ballons perdus sur 94 touchés
Bien aidé, il est vrai par Neymar, auteur de perte de balles évitables dans ses 35 mètres devant Kwateng ou Onana (16e et 23e). Sur l’ensemble de la première période, il en a d'ailleurs perdu 19 sur 52 touchés. Mais quand le Brésilien s’est mis à jouer simple, à une ou deux touches de balle, Paris est reparti de l’avant.
Le Brésilien a d’abord ouvert le score sur un service de Mbappé, après un dribble sur Kwateng qui a passé une soirée cauchemardesque, et une frappe masquée qui trompait Costil sur sa droite (1-0, 26e). Dans la foulée, il se muait en passeur à plusieurs reprises pour Bernat, Draxler et Neymar (30e et 36e) avant de marquer son second but, consécutif à une subtile remise de Mbappé (2-0, 39e).
Dans le dribble, les duels et même la récupération, Neymar a apporté son écho. Il a d’ailleurs été le Parisien qui en a récupéré le plus (8), à défaut d’être aussi celui qui en a aussi perdu le plus (37). On l’a aussi souvent vu décrocher, peut-être un peu trop, ce qui jette un doute sur l’activité des milieux et a d’ailleurs beaucoup échangé avec eux (Herrera et Wijnaldum notamment) sur chacune de ses deux réalisations. Bref, samedi soir le Brésilien a tout fait mais a surtout rappelé qu’il pouvait toujours être décisif.




