Le ciel leur est tombé sur la tête mercredi dernier. Après son succès confortable à l'aller (2-0) du côté d'Old Trafford, le Paris Saint-Germain se pensait à l'abri d'un nouveau scénario renversant, deux ans après Barcelone et la fameuse Remontada. Cependant Manchester United a su saisir sa chance en huitième de finale retour et plonger de nouveau le club de la capitale dans le doute. Présent en conférence de presse ce lundi, Thomas Tuchel a procédé à une autopsie du fiasco de son équipe, encore très touchée par cette défaite.
Sur le groupe :
Edinson Cavani s’est entrainé individuellement dimanche mais il n’est pas dispo pour mardi (à Dijon), trop de risques. Stanley N’Soki s’est entraîné avec nous hier pour la première fois mais ce sera trop court aussi. Leandro Paredes ne peut pas jouer et Dani Alves est suspendu de son côté. Julian Draxler est blessé et ne sera pas présent.
L'état d'esprit du groupe
Je me sens triste après mercredi. On a parlé ensemble, c’était bien de voir que la qualité pendant l’entraînement était exceptionnelle dimanche. Ce n'était pas le même état d’esprit qu’avant Manchester, c’était plus libre mais l’entraînement était exceptionnel, concentré, avec beaucoup de qualité. C’était un pas en avant, on veut continuer, on doit pousser, aider les joueurs à gérer cette situation. C’est le meilleur remède, de jouer encore.
Son avenir
J’ai un contrat et je veux rester longtemps. Je veux grandir et avoir du succès avec le club, c’est mon but, c’est clair. C’est difficile d’analyser mercredi car c’était un accident. Les gens peuvent dire qu’il y a beaucoup d’accidents au même moment de la saison mais c’était avec moi. Il n’y avait pas d’explications. C’était pas nécessaire de jouer le meilleur match, juste de contrôler et de faire le nécessaire. On a eu deux erreurs individuelles incroyables, c’était aussi une erreur que l’arbitre utilise le VAR à ce moment du match.
Getty ImagesSon analyse du match face à Manchester United
On a joué avec des tensions et des doutes, je pouvais le sentir mais c’est normal car ce n’était pas un match dans lequel on se sent à 100% dans le confort. Notre réaction après le 1-0 était bonne, on a égalisé et on a eu des occasions pour marquer. Mais après le deuxième but de Manchester, c’était tendu. Tout le monde voulait montrer que les choses étaient différentes cette saison. C’était un moment clé, pour grandir, de laisser les doutes derrière. Nous ne sommes pas encore capables de faire ce pas. Il ne faut pas faire d’analyses trop tôt car c’est possible que ce soit un accident. Manchester United a touché zéro ballon dans notre surface et pourtant ils marquent un but. Quelques fois on doit accepter que c’est un accident, et pour moi c’en était un.
"Je suis super triste et c’est dur. C’était le moment pour grandir."
J’étais confiant parce qu’il y a des gars comme Dani Alves sur le terrain. Quelques fois, la seule solution, c’est juste de surmonter. Je suis super triste et c’est dur. C’était le moment pour grandir, pour beaucoup de joueurs et pour le club. Je peux seulement dire que j’étais confiant parce que nous avons montré beaucoup de choses entre les deux matches. Quelques fois on a besoin de chance pour surmonter les obstacles. Il y a beaucoup de gars qui font des sports comme Jordan, Federer, qui n’ont pas réussi à surmonter certains obstacles et à qui on a dit qu’ils n’allaient pas gagner. On a contrôlé le match, zéro corner pour Manchester United. Si on regarde de nouveau, c’est pas possible de perdre ce match 3-1.
Les supporters sont en colère et je le comprends. Ce n'est pas possible d’être plus tristes ou se sentir plus mal que nous. Ce n'est simplement pas possible. C’est l’occasion de prouver qu’on peut réagir comme des champions. C’est pour moi le devoir que j’ai, en aidant les joueurs chaque jour.

La vidéo de Kimpembe
Je n'ai pas vu la vidéo, je n'ai pas entendu son analyse. Ce n'est pas du tout ce que j’ai ressenti (match pris à la légère, ndlr). J’ai senti plus de tensions qu’à l’aller, les deux derniers entraînements étaient très sérieux mais trop tendu, trop serré. Pour moi j’ai donc ressenti l’inverse de ce que Kimpembe a énoncé. On a montré une faim de gagner entre les deux matches. Peut-être qu’il parle pour lui. Un jour après le match tout le monde est trop dans l’émotion et ce n'est pas le moment d’expliquer l’inexplicable...
Sabrina Belalmi, au Camp des Loges




