Perle Morroni PSG

PORTRAIT - Féminines, OL-PSG : Perle Morroni, au nom du frère

Elle est l'une des cadres du Paris Saint-Germain. Une joueuse sur laquelle son entraîneur Olivier Echouafni peut s'appuyer. À 22 ans, la latérale gauche Perle Morroni est en train de passer certains paliers, et son début de saison le confirme.

"On va à Lyon pour gagner"

"Je pense qu'on a fait un bon début de saison malgré le match nul contre Guingamp. On a montré de belles choses, en marquant beaucoup de buts. C'est aussi un bon début de saison de ma part. Je passe des étapes petit à petit, mais une saison est longue et il y a encore du travail à faire", explique l'intéressée pour Goal, avant OL-PSG ce samedi (17h30). Le choc de la 9e journée, au Groupama Stadium, entre les co-leaders du Championnat : "On aborde ce match avec beaucoup d'envie et de concentration. Depuis quelques années, on se rapproche de leur niveau. On a pu le voir au Trophée des Championnes. On va à Lyon pour gagner !"

Bourrée de détermination, Perle Morroni, qui n'avait plus été appelée en équipe de France depuis deux ans, a par ailleurs retrouvé les Bleues lors des deux derniers rassemblements. "Un objectif et un rêve" pour cette jeune femme souriante et plutôt réservée : "Je suis heureuse de retrouver ce groupe. C'est bien pour moi. Et même si je n'ai pas joué, je suis là, c'est important déjà. Le travail et la patience seront les meilleures armes."

Il y a 7 ans, elle perdait son frère

Mais l'histoire de Perle Morroni, c'est aussi le décès de son frère, il y a sept ans. Un événement tragique pour elle et sa famille, qui la pousse chaque jour à se surpasser. "Je n'aime pas trop en parler, dit-elle. Ça a été très dur. Même d'en parler, ça me remonte des souvenirs... Tout ce que je fais, c'est pour mon frère et pour ma mère avec qui je vis. Je pense et j'espère qu'il voit ce que je fais. Je le fais vraiment pour lui parce qu'il aimait beaucoup le football et j'espère que là où il est il est fier."

Perle Morroni PSG

Le nom de son frère et les circonstances du décès resteront dans le cercle privé : "J'étais jeune, ça m'a fait un choc, mais il faut se remettre. Il faut aller de l'avant, et dans ma vie il est tout le temps avec moi. Ça me donne l'envie de me battre peut-être encore plus que d'autres je pense."

Pierre-Yves Bodineau, qui était son entraîneur au PSG, sait à quel point ce moment a été difficile : "C'était le rêve de son frère de devenir pro. Avant de partir, il lui a démandé de réaliser son rêve, et c'est ce qu'elle a fait. Elle s'est forgée un caractère en se fixant des objectifs, et c'est la première de toutes à avoir obtenu le contrat au PSG. C'était la plus bosseuse, celle qui avait l'attitude la plus professionnelle. Elle était discrète et travaillait bien."

"Un rêve de jouer pour le PSG"

Issue de la filière S à l'école, Perle Morroni ne cache pas ses ambitions pour la suite : "J'espère continuer ma ligne droite au PSG... Elle peut m'emmener très loin je pense ! L'équipe de France, j'y suis. Il faut que je continue à travailler pour avoir plus de temps de jeu. Et je veux aussi remporter des titres avec Paris."

Car entre elle et le PSG, qu'elle a rejoint en 2012, il y a une vraie histoire d'amour : "C'est mon club de cœur. J'ai toujours vraiment aimé le PSG. Ma famille est de Paris, et même si moi je suis née à Montpellier, j'ai toujours eu beaucoup d'attachement pour ce club. C'est vraiment un rêve de jouer pour le Paris Saint-Germain. Quand j'étais petite, j'étais venue faire quelques tournois avec le PSG, et à chaque fois que je portais ce maillot, c'était beau."

Aujourd'hui, "Perlito" a bien grandi. Elle a enrichi son bagage en 2018, en partant six mois en prêt au FC Barcelone. "Une expérience qui m'a beaucoup aidé." Même si elle y a très peu joué. À l'époque, elle n'était pas encore certaine de vouloir s'installer au poste d'arrière gauche. Mais c'est bien là que cette ailière de formation se voit à l'avenir : "À Barcelone, on m'a vraiment dit que je serai arrière gauche. Quand je suis revenu à Paris, mon choix était fait. Et ça ne devrait plus bouger."

Propos recueillis par Benjamin Quarez, à Bougival.

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