Le Vélodrome va encore vibrer ce dimanche soir pour le choc de la 8e journée de Ligue 1 entre l'Olympique de Marseille et le Racing Club de Lens. Deux clubs qui ont vécu une semaine agitée en coulisses, et plus particulièrement du côté des tribunes. Samedi dernier, les supporters lensois en venaient aux mains dans leur stade de Félix Bollaert avec les Lillois à la mi-temps, envahissant le terrain et retardant le coup d'envoi de la seconde période. Depuis, l'enceinte artésienne a été condamnée à deux matchs de huis-clos, dont le premier mercredi face à Strasbourg.
Mercredi, ce sont les Olympiens qui ont connu une triste soirée lors du déplacement des leurs à Angers. Plusieurs supporters présents dans le parcage visiteurs sont descendus sur la pelouse pour en venir aux mains avec leurs homologues à l'issue de la rencontre. Une nuit devenue tragique quand sur le chemin du retour, un bus de supporters a eu un accident de la route, provoquant la mort de Clément, un jeune membre du groupe des Fanatics, et blessant huit personnes. La réception de Lens sera l'occasion pour les tribunes du Vélodrome de lui rendre hommage.
"Suite aux derniers échanges avec la préfecture des Bouches-du-Rhône, les conditions de sécurité ne sont pas garanties." Ces derniers jours, les Sang et Or ne se sont pas montrés très rassurés concernant la venue de leurs supporters sur le vieux port. Pour autant, la préfecture des Bouches-du-Rhône a assuré que tout serait mis en œuvre pour que les fans lensois puissent venir. "La préfecture a élaboré un dispositif de sécurité adapté permettant d’accueillir les supporters lensois et marseillais dans de bonnes conditions", a-t-elle assuré. Suffisant pour convaincre les Nordistes de faire le – long – déplacement ?
"Si ça continue, on se dirigera vers la fin du football"
Depuis l'entame de la saison, la Ligue 1 a connu de nombreux incidents en tribunes, de Nice-OM à Lens-Lille, en passant par Angers-OM cette semaine. Interrogé sur le sujet en conférence de presse, Jorge Sampaoli n'a pas caché son inquiétude. "Revenir au stade pour commettre ce genre d'actes me semble étrange. Une analyse sociale permettrait d'en savoir plus sur ces comportements. Cela ne va pas aider les voyages des supporters. Ils ont besoin d'avoir leur mot à dire. Et nous devons protéger les joueurs. J'ai vu qu'en France, les gens discutent de tout. Et si ça continue, on se dirigera vers la fin du football, a estimé l'entraîneur argentin. Jouer sans supporter n'est pas bon, c'est une perte de soutien."
GettySi la question ne se pose pas pour le choc face à Lens (aucune interdiction n'a été émise à l'encontre des supporters), elle pourrait finir par se poser en cas de nouveaux débordements. En attendant, il ne reste qu'à profiter du spectacle, qui devrait une nouvelle fois être présent sur la pelouse entre deux formations parmi les plus séduisantes du championnat depuis deux mois. "Les Marseillais aussi ont la chance d’avoir un public fort. C’est une chance pour eux, mais c’est une chance pour le football avant tout d’avoir beaucoup de gens fervents derrière leur équipe. Tant qu’il n’y a pas de débordements, c’est parfait. Pour avoir déjà joué ou été dans un staff au Vélodrome un jour où il y avait de la ferveur, c’est le football qu’on aime, avec du public, de la vie, des réactions, et c’est mieux comme ça, même si le Vélodrome sera pour Marseille", se réjouissait de son côté le coach artésien, Franck Haise.
Avant d'ajouter, concernant son approche de la rencontre : "C’est à moi de bien regarder et de faire les meilleurs choix pour qu’on ait beaucoup d’énergie contre Marseille et en même temps beaucoup d’intelligence et de personnalité pour leur poser des problèmes, parce qu’il ne va pas s’agir que de défendre parce que ce ne sera pas suffisant." Voilà qui promet.




