Première Ballon d'or féminin de l'histoire du foot, la Norvégienne Ada Hegerberg (26 ans) n'a pas été épargnée par les blessures ces dernières saisons avec une rupture du ligament croisé antérieur du genou en janvier 2020 puis deux fractures du tibia gauche.
A 26 ans, l'attaquante a fait son retour sur les terrains en octobre dernier et s'apprête à relever de nombreux défis avec l'Olympique Lyonnais : les demi-finales de la Ligue des champions, les 24 et 30 avril contre le PSG et bien évidemment la bataille pour le titre en Ligue 1, toujours face au PSG (avec un choc le 28 mai prochain, lors de l'avant-dernière journée).
Avant ces échéances, Ada Hegerberg a accordé un long entretien à nos confrères de L'Equipe Magazine où elle évoque de nombreux sujets.
Sur son retour sur les terrains
Je relance ma carrière après cette longue période de blessure. Je suis en train de chercher le niveau où j'ai envie d'être, mais je trouve quand même que mon retour a été plus probant que ce à quoi je m'attendais. C'est tellement particulier d'être éloigné des terrains si longtemps.
Ce que j'ai vécu m'a fait découvrir des aspects inattendus de ma personnalité. J'ai toujours pensé que j'étais costaude mentalement, mais après cette blessure je mesure vraiment mes capacités. Sur le plan sportif, j'ai découvert des choses sur mon corps : sur la récupération, la nutrition. Mes kinés ont mis en place un programme encore plus ambitieux. Ce n'était pas gagné pour que je revienne, je le prends comme une force pour les années à venir.
Sur son retour en équipe de Norvège en avril 2022, après cinq ans d'absence (elle avait renoncé à la sélection pour protester contre le manque de considération de la Fédération norvégienne à l'égard du foot féminin)
C'était tellement beau, tellement bon. Cela m'avait tant manqué. C'était la bonne heure aussi. Il neigeait au-dessus de la Sandefjord Arena, le temps ne pouvait pas être plus norvégien ! Il y avait des jeunes filles et des jeunes garçons en tribunes… Un grand moment dans ma carrière.
J'étais en contact avec certaines joueuses depuis toutes ces années, qui sont des amies. C'était donc une joie collective. Certaines ont très bien compris le choix que j'avais fait, en rapport avec la culture que j'avais connue au sein de la Fédération norvégienne. Et, à un moment donné, on a toutes vécu la même chose.
Sur la Ligue des champions, que l'OL va tenter de reconquérir après le sacre du Barça en 2021 et la rivalité avec le PSG
Il faut battre le PSG en demi-finales pour jouer le Barça en finale (qui affrontera de son côté Wolfsburg, n.d.l.r.) ! Cette rivalité est importante pour le foot féminin, et on a tellement l'habitude de jouer le PSG maintenant… Ce qui est bien, cette fois, c'est qu'on jouera le retour au Parc des Princes. Je n'en dirai pas plus.
Sur Erling Haaland, son célèbre compatriote
Je ne le connais pas personnellement. Allez faire un micro-trottoir à Oslo… Peut-être que comme je suis revenue en sélection, ma cote est remontée dans le cœur des Norvégiens (elle sourit). On parle souvent de son physique, mais moi je vois très bien les qualités techniques dont il fait preuve. Il est très à l'aise avec le ballon malgré sa taille, il a des statistiques impressionnantes. Il a tellement de champs ouverts à lui.




