Avant le déplacement à Reims ce samedi pour la 10e journée de Ligue 1, Arnaud Souquet a pris le temps pour Goal de revenir sur le bon début de saison de son équipe, actuellement 7e au classement. Il en a aussi profité pour expliquer les raisons de son retour en France, seulement une année après avoir rejoint La Gantoise (Belgique) en provenance de Nice.
Goal : Comment jugez-vous le début de saison de votre équipe avec une certaine force à la Mosson ?
À domicile on est bien, c’est plus simple qu’à l’extérieur où il faut qu’on gagne en régularité. On est conscients qu’on doit faire plus dans notre contenu hors de nos bases. Cependant, si on veut faire une bonne saison, on doit commencer par la maison, c’est essentiel pour nous.
Et d’un point de vue personnel ?
Je me suis bien installé avec ma compagne. Rapidement, dans le vestiaire et sur le terrain, je me suis senti à l’aise, le coach m’a mis dans les bonnes dispositions. Aujourd’hui le plus important reste le collectif mais je me sens clairement épanoui.
Que vous demande le coach Michel Der Zakarian pour votre poste, qui est si particulier ?
Être bon défensivement. On reste des défenseurs avant tout, avec Ambroise (Oyongo) à gauche. Il nous demande aussi de beaucoup participer en attaque, on joue plus à trois derrière, c’est un système qui est conçu pour bien se projeter, Montpellier a une certaine réussite dans ce schéma-là.
Cette liberté dans le couloir droit vous plaît-elle ?
Je me sens très bien avec des joueurs de qualité. Collectivement, il y a de bons éléments partout mais il faut réussir à la montrer sur le terrain.
"Être décisif c’est un plus, mais je n’en fais pas une obsession."
Marquer et offrir la victoire à son équipe dans le derby, contre Nîmes, ça devait être intense comme sensation...
Beaucoup de fierté, je sais que ça tenait à coeur aux supporters et à nous aussi après le résultat à Marseille un peu décevant dans le contenu (1-1). Être décisif c’est un plus, mais je n’en fais pas une obsession.
Getty ImagesL’Europa League est-elle l’objectif fixé par les dirigeants cette saison ?
On n’a pas cet objectif là, on veut se concentrer sur nous. Il y a de la qualité dans cet effectif, on profite d’un championnat assez serré, le club vise la première partie du classement. Pour arriver en Europa, la marche sera longue et il faudra commencer par être solide à la Mosson.
Vous êtes revenus en France après une seule saison en Belgique, quelles en sont les raisons ?
L’envie de continuer à progresser, j’avais fait le tour dans un club qui joue le haut de tableau mais qui ne pouvait pas aller plus haut dans certains aspects, le projet de Montpellier m’a aussi convaincu. Ça s’est fait rapidement.
"C’était important pour moi de partir à l’étranger et de prouver que je pouvais y réussir."
Qu’avez-vous appris de votre année à la Gantoise ?
Une certaine progression dans les duels, dans le rapport physique, c’est d’homme à homme. Il y avait beaucoup d’intensité, on jouait dans des stades pleins. C’était important pour moi de partir à l’étranger et de prouver que je pouvais y réussir, dans un autre contexte que la Ligue 1.
Il y a dix ans presque jour pour jour vous disputiez votre premier match de L1 avec le LOSC contre Rennes, quel souvenir en gardez-vous ?
J’étais sorti à la mi-temps, ce n’était pas la meilleure première que j’ai eu, j’étais dans un groupe de qualité à Lille mais il y avait tellement de concurrence à cette période. Ça m’avait plus souri en Europa League (buteur lors de sa première contre le Slavia Prague, ndlr.)
Quel regard portez-vous sur l’évolution de la L1 depuis 2009 justement ?
Ça a suivi le football moderne, avec l’utilisation de la vidéo, les statistiques, la cardio, les distances, ça devient un sport de détails. Le championnat a évolué avec le VAR. Il y a aussi les relances autorisées dans la surface sur les 6 mètres, c’est un football qui a certainement évolué. La préparation physique est beaucoup plus poussée, un joueur comme Vitorino Hilton a connu beaucoup de changements mais c’est bien de pouvoir peaufiner les détails.
L’Équipe de France et l’Euro 2020 sont-ils des objectifs pour vous cette saison en parallèle de Montpellier ?
Aujourd’hui je continue à me concentrer si ça doit venir ça viendra. Ce serait un peu prétentieux de me positionner là-dessus, je sais que je dois continuer à progresser, j’ai été présélectionné à plusieurs reprises donc pourquoi pas. Il y a des joueurs en place depuis un an et je respecte les choix du sélectionneur. J’y pense dans un coin de ma tête, je sais qu’il y a beaucoup de travail à faire encore mais bien sûr, j’y pense.




