Arsene Wenger Arsenal 2020-21Getty Images

Mondial tous les deux ans : Wenger répond aux sceptiques

Arsène Wenger poursuit sa campagne pour un Mondial tous les deux ans. Celui qui opère comme conseiller technique de la FIFA reste convaincue que cette idée est la bonne pour le football mondial, et pour peu qu’on tente le coup alors tout le monde y trouvera son compte.

Wenger pas contre d’autres idées

Ce vendredi, le technicien alsacien a insisté sur les bénéfices de ce changement lors d’une interview sur RMC. «Mon programme au départ c'est de donner une chance à tout le monde, au monde entier. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Si vous êtes né en Afrique, en Europe ou en Asie vous n'avez pas la même chance de devenir un grand joueur de football. »

« Pour réorganiser le calendrier international, j'ai été guidé plus en détail par certains principes », a-t-il ajouté avant de détailler : « J’ai consulté énormément de monde. A chaque fois j'ai posé plusieurs questions. D'abord, pensez-vous que l'on peut rester avec le calendrier actuel et ne rien changer ? 100% d'unanimité pour me dire non. Ensuite, je propose un calendrier et je demande si les autres ont de meilleures idées on peut les intégrer ». Il a ensuite rappelé que ça ne sera pas lui le décideur : « Je ne fais qu'une proposition. C'est l'ensemble du football mondial qui décidera ». D’autre part, il a tenu à préciser que si réaménagement de calendrier il y a, il ne peut intervenir qu’à partir de 2026.

« Le prestige vient de la qualité d’une compétition »

Il s’est ensuite adressé aux nostalgiques, à ceux qui mettent en avant la rareté pour juger la valeur d’une compétition. « Il y a une peur de perte de prestige de la compétition. C'est une question que l'on peut se poser, a-t-il commencé par avouer. J'ai été aussi élevé au foot avec une Coupe du monde tous les quatre ans. Je n'en ai pas raté depuis 1982. Dieu sait si j'aime cette compétition mais je pense que le prestige n'est pas forcément lié à la distance entre les deux compétitions. Sinon il faudrait encore l'étendre (…) Le prestige c'est lié à une peur mais le prestige vient avant tout de la qualité de la compétition et du fait que tout le monde soit là. Il faut aussi que l'on propose de véritables compétitions. Le respect des supporters, selon moi, c'est de proposer de véritables compétitions. J'ai été guidé par la simplicité et n'organiser que des compétitions que les gens comprennent. Aujourd'hui, les supporters ne savent pas quelle compétition se joue. J'ai aussi été guidé par le fait d'avoir moins de voyages pour les joueurs, avec moins de matchs de qualification. »

« Dans mon programme, il y aura moins de matches »

Et à ceux qui estiment qu’il y a trop de matches de nos jours, l’ancien manager d’Arsenal a aussi livré un argument de poids : « Il y a aussi de fausses idées qui circulent. J'ai joué contre Cristiano Ronaldo en 2004. Il joue encore. Il fait près de 70 matchs tous les ans. Lui et Messi, depuis 2006, donc 15 ans ont joué près de 70 matchs tous les ans. Et ils jouent toujours. Il ne faut pas vivre avec l'idée que le football tue les joueurs. Dans ma carrière, j'ai eu des problèmes avec les joueurs qui ne jouaient pas, pas avec ceux qui jouaient. »

Et s’il y en a qui ses propos choqueront, Wenger a tenu à les rassurer : « Dans mon programme, les joueurs ne joueront pas plus qu'aujourd'hui. Il y aura moins de matchs de qualifications et moins de déplacements. Il y aura peut-être moins de matches. Certes les compétitions sont demandeuses d'énergie donc on demandera au moins 25 jours de repos pour les joueurs après la compétition. »

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