Moldavie France

Moldavie-France (1-4) - Des Bleus appliqués font le métier

L'histoire dit que l'équipe de France apprécie rarement ses campagnes de qualifications, mais elle ne l'a pas montré, ce vendredi, pour sa première de l'année. L'adversaire y est pour quelque chose, vraiment. La Moldavie avait un peu de courage, mais pas beaucoup d'idées. Son plan minimaliste a volé en éclat après vingt minutes plutôt ternes des Bleus, qui ont d'abord diffusé une impression de déjà-vu dans leur manque d'aptitude sur attaques placées. Mais tout s'est accéléré, après, grâce à Antoine Griezmann, qui s'est occupé de tout (ou presque) pour rendre la soirée sympathique.

Les Bleus ont varié les armes

Le leader de l'Atlético a débloqué la situation en concluant un mouvement qu'il avait lui-même initié après quelques tirs pour régler la mire. En glissant le ballon plein axe à son compère Paul Pogba, il pouvait s'attendre à voir le Mancunien armer sa puissante frappe à une distance idéale, mais Pogba lui a remis dans sa course d'une louche qui est retombée comme une feuille morte sur son pied gauche pour une volée clinique (0-1, 24e). Griezmann, encore, s'est ensuite rappelé au doux souvenirs de Russie en bottant un corner à la perfection sur la tête d'un défenseur central - Raphaël Varane ce coup-ci (0-2, 27e).

Moldavie France

La variété des armes utilisées par les Bleus pourrait d'ailleurs constituer l'un des enseignements à tirer de ce match, si tant est qu'on ose le faire. Car après une combinaison plein axe et un coup de pied arrêté, c'est sur un centre que l'équipe de France a inscrit son troisième but, Olivier Giroud effleurant du bout du pied l'offrande de Blaise Matuidi (0-3, 36e). Et Kylian Mbappé dans tout cela ? Libre, évidemment remuant, le numéro 10 a exploré toutes les zones de l'attaque française. On l'a vu dans son rôle à droite, par parcimonie, mais aussi à gauche, en début de match, et dans le trafic, souvent, pour amorcer des une-deux ou des percées individuelles avec ses jambes de feu.

En début de seconde période, le meilleur buteur de Ligue 1 aurait pu (dû ?) obtenir un penalty sur une roulette bien sentie à l'entrée de la surface - sans réussite. L'Albanie, elle, n'a jamais changé sa ligne de conduite. Quand le verrou a sauté, elle s'est simplement attelée à ne pas bouger d'un iota pour éviter que l'affaire tourne à la fessée, mais il y avait un monde entre ces deux nations, ce soir. Plus brouillonne, la dernière demi-heure a tout de même vu les Bleus donner un peu d'ampleur au score, puisque c'était un jour à le faire. Paul Pogba s'est essayé de loin (65e), Koselev permettant à Benjamin Pavard d'effectuer sa frappe extérieur devenue une signature, hors-cadre (67e), avant de détourner un tir de Mbappé dans son soupirail (69e).

Le duo Griezmann-Pogba, de son côté, a continué à faire des misères mais le gardien moldave a détourné la tête du second sur un coup-franc millimétré du premier (70e). On aurait pu en rester là, mais Kylian Mbappé n'a plus l'habitude de sortir d'un match sans inscrire un petit pion. Bougon après quelques essais, le Parisien a conclu un face-à-face d'un tir placé (0-4, 87e). Tout aurait presque été parfait sans un but franchement évitable d'Ambros, esseulé au second poteau, qui a sonné comme une petite piqûre de rappel (1-4, 89e). Même anecdotique, il donnera au moins un levier à Didier Deschamps pour éviter de tomber dans le confort. Place à la suite.

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