Simon Mignolet s'est confié pour Goal. Le numéro 2 de Liverpool derrière Loris Karius dans les cages des Reds a parlé de son rôle, de son avenir, mais aussi des exploits de son coéquipier qui enthousiasme toute l'Europe : Mohamed Salah.
"C'est frustrant bien sûr, car on veut faire partie de l'aventure. Il faut se battre pour faire partie de l'équipe. Cela fait partie de ce sport d'accepter la décision du coach quand vous ne jouez pas. Même si c'est très dur. Ensuite il faut essayer de pousser le club et l'équipe vers l'avant", a estimé Mignolet pour Goal.
Le portier, qui vient d'avoir 30 ans, a beaucoup de recul sur son rôle de numéro 2 : "Pour les gardiens, c'est différent. Il faut toujours être prêt à jaillir pour aider le club.Tout peut arriver et il faut être à 100% en permanence. Car on ne peut pas dire au coach : 'Je ne peux pas jouer, je n'ai pas joué depuis trois mois'. Cela ne marche pas comme ça. J'essaie de me concentrer sur mon travail, travailler dur à l'entraînement. En faisant cela, je fais en sorte que tout le monde soit sur ses gardes et cela est bénéfique pour l'équipe", a détaillé le joueur belge dans nos colonnes.

Mignolet n'a pas de griefs à l'encontre de Karius, son concurrent dans les cages des Reds. "Le monde extérieur verra toujours notre relation comme une rivalité. Mais nous sommes des coéquipiers avec le même objectif", a-t-il analysé. "Notre rôle est de donner le meilleur gardien possible à Liverpool. J'ai fait ma part sur plusieurs matches quand on a fait appel à moi".
Nous avons convié le portier belge à évoquer un autre de ses coéquipiers, Mohamed Salah, alors que les Reds sont en ballotage favorable pour atteindre la finale de la Ligue des champions après leur succès 5-2 face à la Roma en demi-finales aller. "Dès que nous avions entamé cette campagne de C1, nous savions que nous pouvions aller loin. Nous sommes une équipe de coupes. Sur une double confrontation, on a montré qu'on peut faire très mal. Nous n'avons peur de personne, surtout avec la qualité dont nous disposons devant".
"Quand Salah est arrivé, tout le monde savait déjà que c'était un bon joueur. Mais personne ne le voyait marquer autant, surtout en tant qu'ailier ! Ce qui est incroyable avec lui, c'est qu'il marque autant en tant qu'ailier et aussi, qu'il arrive à garder le ballon vraiment très bien. Pour un gars qui n'est pas le plus grand, il est très fort sur ses appuis et on ne peut pas lui prendre la balle quand il est dos au but. Cela permet à notre défense de lui donner facilement la balle et de pousser derrière. Son volume de travail est incroyable. Comme Firmino et Mané. Ils sont importants en défense comme en attaque pour nous".
Getty"Ils adorent jouer et on peut le constater en match comme en entraînement. Ces trois-là sont des superstars, mais continuent à se donner à fond à l'entraînement. Ils sont toujours à cent pour cent. Les affronter chaque jour n'est pas une joie, mais un grand challenge. On peut beaucoup apprendre de joueurs comme ça".
Mignolet a tressé des louanges à un autre de ses coéquipiers. Le défenseur batave qui avait rejoint les Reds en hiver après une longue saga : Virgil van Dijk. "Il valait la peine d'attendre. C'est un leader qui organise la défense et qui fait en sorte que nous poussons ensemble et sa présence physique sur les longs ballons est précieuse. Il dégage le danger avant qu'il ne se précise la plupart du temps".
Enfin Mignolet a parlé de son avenir. Sera-t-il toujours satisfait de jouer les doublures à plus de 30 ans ? "À mon âge on veut jouer. Il n'y a pas grand chose à dire de plus. Je n'aime pas être sur le banc. Je suis plus nerveux que quand je joue. Mais j'ai un contrat de trois ans et je suis un joueur de Liverpool. Je ne pense qu'à l'entraînement, les gros matches qui arrivent et le Mondial avec la Belgique."


