Même s’il a quitté le club il y a déjà cinq ans, Maxwell reste l’un des emblèmes du PSG version QSI. Il a participé à l’avancée du classement, au côté notamment des Ibrahimovic, Motta et Thiago Silva. Après sa carrière de joueur, il a aussi occupé le rôle de coordinateur technique au sein du club. Avec ce vécu, il est donc bien placé d’évoquer ce club et tous ses à-côtés.
Dans un entretien accordé à So Foot, le Brésilien a été prié de donner son avis concernant le fonctionnement en interne. Partage-t-il l’avis de ceux qui jugent que la direction est trop conciliante avec les vedettes de l’équipe ? Sa réponse : « Je pense que c’est compliqué pour un observateur extérieur d’avoir les connaissances nécessaires pour parler de ce qui se passe vraiment à l’intérieur. Pour moi, le club a beaucoup grandi, les fans peuvent être fiers de ce que le PSG est devenu en dix ans, en matière de marque sportive. On espère évidemment des titres européens, les joueurs doivent croire que le plus important, c’est l’intérêt du club, mais c’est difficile de parler d’où on est des relations entre le club et ses joueurs ».
Appelé à faire une comparaison avec les autres grandes institutions dans lesquelles il a évolué, Maxwell a indiqué que le contexte est différent avec Paris. « Pour moi, c’est différent parce que quand j’arrive à Paris, c’est encore un projet. L’Ajax, le Barça et l’Inter étaient des clubs « déjà formés » , avec une culture et une philosophie différente. Aujourd’hui, le PSG, c’est un club que beaucoup de joueurs veulent rejoindre. Quand je suis arrivé, le Qatar venait de racheter le club, mais ce que je peux dire, c’est que nous, les joueurs qui sommes arrivés au début, on a, encore aujourd’hui, un énorme amour pour ce qu’on a construit. On espère que ça s’est transmis aux joueurs qui arrivent maintenant. J’ai toujours des amis là-bas, du président aux personnes de la buanderie ».
« Ce n’est pas le Qatar qui fait le PSG »
Celui qui officie aujourd’hui comme ambassadeur à l’UEFA s’est exprimé ensuite sur ce qui fait l’ADN du PSG : « Aujourd’hui, il y a un nouveau cycle. Ce qui est certain, c’est qu’une mentalité de gagnants a été créée. Le club gagne en France et est reconnu au niveau européen. Maintenant, la culture, l’ADN, c’est difficile à créer. Beaucoup d’entraîneurs sont passés, chacun avec une philosophie différente. Et je suis d’accord avec les supporters : cette culture ne doit pas oublier le passé pour autant. Ce n’est pas le Qatar qui a fait le PSG, je le sais particulièrement, en tant que Brésilien, j’ai admiré plusieurs compatriotes qui sont passés au club. Et je pense que c’est important pour un joueur qui arrive aujourd’hui de connaître cette histoire. »
Enfin, lorsqu’on lui demande pourquoi Paris n’a encore jamais triomphé en Ligue des Champions, Maxwell vend sa langue aux chats : « C’est une question difficile. Je crois que ce titre, qui était un désir, est devenu une obsession essentiellement à cause des gens, du public. Or, un tel projet doit être construit lentement. Je crois que c’est difficile de trouver un pourquoi, mais ce qui est certain, c’est que cette équipe est compétitive. »


