Thomas Tuchel avait fait des choix forts. Pour le match capital à Old Trafford ce mercredi en Ligue des champions, l'entraîneur parisien avait décidé d'aligner Abdou Diallo en latéral gauche plutôt que Mitchel Bakker et Layvin Kurzawa. Il avait opté pour Danilo Pereira devant la défense plutôt que Marquinhos, et choisi de titulariser Moise Kean à la pointe de l'attaque, dans un 4-3-3, laissant Angel Di Maria sur le banc pendant l'intégralité de la rencontre !
Un premier quart d'heure détonnant
L'absence de Di Maria a pu surprendre. Tuchel l'avait expliqué sur RMC Sport avant le match : "C'est seulement à cause de la manière dont Manchester United ferme des espaces. C'est presque impossible de trouver des espaces intérieures, alors que c'est la force d'Angel. On veut trouver des espaces dans la profondeur. C'est la force de Moise, qui peut aussi lutter physiquement avec les deux défenseurs centraux. Ce n'est pas un choix contre Angel, mais Moise a des caractéristiques différentes."
Il faut reconnaître que lors du premier quart d'heure l'Italien a fait beaucoup de bien au PSG. Associé à Mbappé sur sa droite, et Neymar davantage en électron libre, Kean n'a pas rechigné à faire le pressing, servant de point d'appui dans ce qui restera le principal temps fort de son équipe.
Plus dur ensuite
Comptant jusqu'à 70% de possession en début de match, le PSG a logiquement été récompensé dès la 6eme minute par l'ouverture du score de Neymar, avec au départ de l'action un Diallo décisif par son intervention défensive (0-1, 6eme). Mais l'escouade de Tuchel a ensuite reculé, laissant Manchester United revenir dans le coup sur une frappe de Marcus Rashford déviée par Danilo Pereira dans son propre but (1-1, 33eme). Un retour de bâton logique, et difficilement expliquable, tant les Parisiens avaient pris le match par le bon bout, et semblaient en bonne condition physique jusqu'ici.
GettyDes changements déterminants
Voyant son équipe en difficulté, et sauvée par la barre sur un lob d'Edinson Cavani (57eme), Tuchel a dû prendre de nouvelles orientations pour permettre au bloc de remonter d'un cran, et reprendre le contrôle. Mission accomplie pour le coach allemand qui a acté le passage en 3-5-2 après l'heure de jeu, en sortant Moise Kean et Leandro Paredes pour les entrées de Mitchel Bakker et Ander Herrera.




Abdou Diallo a alors glissé en défense centrale, laissant le couloir gauche à Bakker. Un choix qui a failli s'avérer décisif d'emblée lorsque l'international espoir néerlandais, idéalement servi par Neymar, s'est heurté à De Gea (68e). Le portier mancunien pensait avoir fait le nécessaire pour sauver les siens... Mais non ! Sur le corner qui a suivi, le PSG a fait mouche avec l'implication de l'entrant Herrera, dont la frappe dévissée a touché Diallo avant que Marquinhos ne marque de près (1-2, 69eme). Un avantage corsé dans le temps additionnel par Neymar, bien servi par un autre entrant, Rafinha (1-3, 91eme).
Cette victoire est la victoire de tout un groupe, des joueurs jusqu'au staff, qui a su trouver les leviers nécessaires pour venir à bout de Manchester. Cette fois-ci, on peut le dire, Paris sera maître de son destin pour la qualification mardi prochain au Parc des Princes, contre Basaksehir.
