L'histoire remonte à plus d'un an maintenant. En février 2018, alors qu'il venait de prolonger son contrat, l'entraîneur Denis Renaud était démis de ses fonctions par les Chamois Niortais (L2) pour faute grave, au même titre que son adjoint de l'époque Stéphane Figureau.
Depuis, le litige n'a toujours pas été résolu et les deux hommes contestent les conditions de leur limogeage.
L'ensemble des parties se sont retrouvées mardi devant le conseil de prud'hommes.
Le duo Renaud-Figureau, représenté par Me Lacombe, était présent lors de l'audience. Selon La Nouvelle République, l'avocat a axé une grande partie de sa plaidoirie sur plusieurs irrégularités observées dans le dossier, et notamment la qualification de la faute grave qui doit être "réelle, précise et avoir un caractère de gravité important". Il a aussi ajouté que les résultats sportifs n'en faisaient pas partie.
Des SMS intrigants
De leur côté, les Chamois Niortais, représentés par Me Arnaize, ont soulevé des échanges de textos douteux entre MM. Renaud et Figureau. Ces messages retrouvés dans l'ordinateur professionnel des deux entraîneurs n'auraient d'ailleurs pas été contestés par les intéressés.
"On peut se barrer (sic) dès mercredi, ou resigner avec un beau salaire et attendre que ça parte en vrille", aurait écrit Stéphane Figureau avant d'envoyer six jours plus tard : "Si on ne veut pas finir la saison, on sait ce qu'on doit faire."
L'avocate des Chamois a déclaré, à propos de ces SMS, qu'ils "démontrent que les salariés en question avaient une stratégie déloyale pour obtenir la rupture de leur contrat." Alors que dans le clan des deux anciens coachs, on plaide la violation de vie privée, réclamant que ces pièces ne soient pas retenues dans le dossier.
Le duo Renaud-Figureau aurait-il mis en place une stratégie pour obtenir la rupture de leur contrat après avoir négocié une prolongation qui avait été officialisée le 12 janvier 2018, juste avant la série de défaites ? La justice devrait rendre son verdict le 17 décembre prochain.
