La Tunisie ne remportera pas sa deuxième CAN cette année. Les Aigles de Carthage espéraient pouvoir triompher 18 ans après leur sacre à domicile, mais ils ont buté sur le Burkina Faso en quart de finale. L’exploit contre le Nigeria au précédent tour n’aura donc servi à rien.
L’exploit était cependant quelque peu prévisible puisqu’à chaque fois qu’ils ont été en quarts, les Burkinabés ont aussi atteint les demies. Ça leur est arrivé pour la quatrième fois après 1998, 2013 et 2017.
Ouattara inspire le Burkina Faso
Face aux Etalons, les Aigles de Carthage ont donc dû baisser pavillon, tombant au même stade que lors des éditions 2015 et 2017 de ce tournoi. Ils ne rééditeront pas la performance de 2019, où ils avaient été demi-finalistes.
Le principal bourreau des Tunisiens a été un jeune de 19 ans, en la personne de Dango Ouattara. Alors qu’il honorait sa 4e sélection seulement, le sociétaire de Lorient a inscrit l’unique but du match. Juste avant la pause, lancé en contre, il est allé provoquer deux défenseurs adverses, avant de les éliminer d’un crochet et fixer victorieusement le portier Bechir Ben Said. Un vrai chef d’œuvre et qui lui permettait de devenir le plus jeune buteur lors d’un match à élimination directe de la CAN depuis le Nigérian Vitor Obinna en 2006. La soirée d’Ouatarra aurait été parfaite, n’était-ce le rouge qu’il a récolté à dix minutes de la fin et qui le privera de la demi-finale contre le vainqueur du match entre le Sénégal et la Guinée Equatoriale.
Les Burkinabés ont marqué sur une attaque rapide, mais leur succès n’est pas galvaudé. Ils ont été très entreprenants et auraient même pu l’emporter plus largement sans un arrêt de Ben Said (51e).
La Tunisie privée d’un pénalty
Les Tunisiens, eux, ne se sont montrés dangereux que sur les coups de pieds arrêtés. Khazri (27e) et Maaloul (68e) avaient testé le portier adverse Koffi sur des coups francs bien exécutés. Dans le jeu, la sélection de Kbaier a, en revanche, été plus discrète. Cela dit, elle aurait pu, voir dû, bénéficier d’un pénalty. A la 78e, Khazri s’est fait déséquilibrer dans la surface par un tacle les deux pieds décollés par un arrière burkinabé. Après avoir consulté la VAR, l’arbitre a choisi curieusement d’ignorer cette faute.
Au terme d’un combat âpre, le Burkina Faso est donc sorti victorieux de cette confrontation. Comme en 1998 et en 2017 face au même adversaire et au même stade. Les Etalons réussissent aussi la performance d’atteindre le dernier carré pour la quatrième fois sur les cinq dernières éditions.