Le Cameroun devra encore attendre avant de remporter sa première CAN à domicile. Les Lions Indomptables se voyaient triompher devant leur public, mais ils ont échoué à un pas de la finale. Dans le dernier carré, ils ont buté sur l’Egypte. Incapables de scorer le moindre but en 120 minutes de jeu, ils ont échoué aux tirs au but. Avec pas moins de trois essais ratés, ils ne pouvaient pas passer. L’Egypte, pour sa part, s’invite à sa 9e finale. Dimanche, les Pharaons défieront le Sénégal pour le Graal continental.
Un Cameroun inoffensif
Comme on pouvait s’y attendre, le Cameroun a entamé le match pied au plancher. Dès les premières minutes, les Lions Indomptables ont cherché à imposer leur loi. Si efficaces lors des précédents matches, ils n’ont pas su cependant concrétiser leur mainmise. Pour une fois, Vincent Aboubakar et Karl Toko Ekambi sont restés muets dans la finition.
Pour se montrer menaçants, les locaux s’en sont remis cette fois à leur défenseur Michael Ngadeu. Monté aux avant-postes, le défenseur de La Gantoise a d’abord trouvé la barre (19e), puis il a raté une reprise de près alors que les buts lui étaient grands ouverts. Avec ces deux ratés, la sélection de Conceiçao a compris que sa soirée allait être compliquée.
L’Egypte a bien joué son coup
Perdant progressivement confiance en ses moyens, le Cameroun a perdu du terrain au retour des vestiaires. L’Egypte, pour sa part, faisait appel à ce qui fait sa force, à savoir le jeu haché, l’engagement et beaucoup de vice. Les Pharaons ont été excellents dans ce domaine, mais leur coach, lui, n’a pas su se contenir. Juste avant la fin du temps règlementaire, il écopait d’un rouge pour des protestations récurrentes. Le coach portugais réussissait à l’occasion l’exploit d’être plus averti dans ce tournoi que n’importe lequel de ses joueurs.
Comme lors des précédents matches, les Egyptiens ont donc plus fait valoir leurs ressources mentales que leurs qualités dans le jeu. Cela ne les a pas empêchés de se créer des opportunités. A la 57e , Mohamed Salah avait la balle de l’ouverture du score, mais il a manqué son face à face avec André Onana (57e).
Après avoir manqué cette occasion en or, les Pharaons ont dû faire le dos rond pour résister aux nouveaux assauts de leurs hôtes. Gabaski, leur gardien numéro 2, a alors dû sortir le grand jeu pour faire deux arrêts importants devant Toko Ekambi (69e) et Zambo Anguissa (71e).
En prolongation, il n’y a pas de véritables temps forts, mais chacun des deux camps a eu la possibilité de forcer la décision. La lucidité et le sang-froid ont cependant fait défaut à ce moment-là du match, surtout chez les Egyptiens qui enchainaient une troisième prolongation de suite.




