Le mic-mac entre la Fédération française de football et les clubs français comme étrangers a mis Sylvain Ripoll dans l’embarras. Dans son objectif de donner une liste de 22 joueurs pour les Jeux Olympiques de Tokyo, le sélectionneur des Bleuets est passé par tous les états. Il l’a avoué lui-même, ce ne fut pas une partie de plaisir de faire cette liste de 18 noms finalement.
La déception passée de ne pas pouvoir compter sur certains éléments sélectionnés en premier lieu comme Maxence Caqueret, Jonathan Ikoné et tant d’autres, Sylvain Ripoll peut désormais compter sur un groupe prêt à se battre au Japon.
Parmi les sélectionnés, il y en a un qui ne boude pas son bonheur, il s’agit de Téji Savanier. A 29 ans, le Montpelliérain va revêtir pour la première fois la tunique de la France, lui qui n’était au départ même pas dans la liste de pré-sélectionnés. Présent en conférence de presse, le milieu est revenu sur sa sélection.
"Le coach ne m'a pas donné les réponses (sur les raisons de sa sélection). Il m'a juste demandé si j'étais prêt à faire les JO cet été et j'ai donné mon accord sans réfléchir. Il m'a prévenu deux semaines avant la reprise. Je n'y pensais pas du tout. Quand le coach m'a appelé, j'étais dans un camping, je faisais l'apéro avec des collègues à moi. J'ai été surpris mais le coach a vu qu'il pouvait me faire confiance."
Rassemblés à Clairefontaine pour préparer au mieux le tournoi, les Français apprennent petit à petit à se connaitre. Savanier avoue d’ailleurs qu’il ne connaissait personnellement que Bernardoni, qu’il a croisé à Nîmes.
A 29 ans et malgré son absence d’expérience au plus haut niveau, le métronome montpelliérain sera l’un des leaders du groupe avec Florian Thauvin et André-Pierre Gignac, membre comme lui de la communauté gitane.
"Je ne le connais pas personnellement. J'ai joué deux fois contre lui. Il peut nous apporter son expérience vécue dans les clubs. Ça va nous servir."
S’il ne souhaite pas rentrer dans le débat sur les clubs ayant refusé de laisser leurs joueurs à la disposition du pays, Téji Savanier savoure le moment présent, tel un enfant content de son cadeau d’anniversaire.
"D'être au village olympique, on n'aura jamais l'occasion de le revivre. On va voir des athlètes de très haut-niveau. Ça va être quelque chose de magnifique de vivre avec eux là-bas."
"Mais si on va là-bas, c'est pour rapporter une médaille. Aller là-bas pour faire joli, ça ne compte pas."
